Certains restent : l'UE lève certaines sanctions économiques contre la Syrie
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Si le climat politique en Syrie se détériore, les sanctions de l’UE pourraient être automatiquement rétablies.
(Photo : AP Photo/Virginia Mayo)
Le régime d’Assad en Syrie appartient enfin au passé. L’UE apprécie les efforts du nouveau gouvernement et lève certaines sanctions. Les ministres des Affaires étrangères ont toutefois convenu que toutes les mesures ne seraient pas abandonnées immédiatement.
Environ deux mois et demi après le renversement du dirigeant syrien Bachar al-Assad, l'Union européenne a suspendu ses sanctions contre la Syrie. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé à l'unanimité des textes juridiques qui lèvent temporairement les sanctions économiques dans les secteurs bancaire, énergétique et des transports.
L'UE veut faciliter les relations avec la Syrie, son peuple et son économie, indique un communiqué du Conseil, représentant les États membres. Cela sert également à des fins humanitaires et à la reconstruction du pays.
Les nouveaux dirigeants syriens, qui réclament une levée des sanctions depuis la chute d'Assad, ont salué cette décision. Cela allégera « les souffrances de notre peuple », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Shibani. Son ministère a décrit cette décision comme « le début d'un dialogue plus large » et a appelé tous les partenaires internationaux de la Syrie à prendre de nouvelles mesures « pour lever toutes les sanctions restantes » et ainsi supprimer « un obstacle à la reprise économique du pays ».
Des sanctions pourraient être réintroduitesSelon le communiqué, l'UE retire quatre banques syriennes et la compagnie aérienne publique Syrian Arab Airlines de sa liste de sanctions. La Banque centrale syrienne n’est également plus soumise à des mesures punitives. En outre, l’UE suspend ses sanctions contre les industries pétrolières, gazières et électriques du pays.
Selon leur déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères souhaitent examiner la levée de nouvelles sanctions économiques. Toutefois, si le climat politique en Syrie se détériore, les sanctions de l’UE pourraient être automatiquement rétablies. L’UE souhaite en tout cas maintenir certaines mesures. Cela s’applique à l’embargo sur les armes contre la Syrie et aux sanctions contre les armes chimiques et le trafic de drogue. Les responsables du régime d’Assad continuent d’être soumis à des gels d’entrée sur le territoire et de leurs avoirs.
Assad a été renversé début décembre par la milice islamiste HTS et ses groupes alliés. Le gouvernement de transition dirigé par Ahmed al-Sharaa, le chef du HTS, a depuis lors agi avec modération. Selon l’ONU, il faudra probablement plus de 50 ans à la Syrie pour retrouver sa puissance économique au niveau qu’elle avait avant le début de la guerre qui a duré 14 ans dans le pays.
Source : ntv.de, mpa/AFP
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