Sécurité intérieure | Clôture du parc de Görlitz : la politique symbolique du Sénat de Berlin

Au cours des cinq années de législature, la plupart des élus de la Chambre des représentants de Berlin ont surtout fait une chose : des gestes grandiloquents pour nous faire croire, à nous Berlinois, qu'ils s'attaquent aux problèmes de la capitale. C'est ce qu'on appelle aussi la politique symbolique.

Résoudre les problèmes sociaux prendra certainement plus de temps que cinq ans, mais cela requiert avant tout une volonté politique. Dans une ville où les loyers continuent d'augmenter, les salaires stagnent et les infrastructures sociales se dégradent, de plus en plus de personnes vivent en crise. La guerre et le désastre climatique, qui poussent de nombreuses personnes à émigrer à Berlin, font le reste.

Une crise est généralement synonyme de violence. Personne ne nie que les blessures infligées à soi-même ou aux autres constituent un problème majeur. Personne ne souhaite que les Berlinois se sentent en insécurité dans les espaces publics comme les transports en commun ou les parcs.

Le Sénat conservateur-rouge démontre qu'il ne s'efforce pas sérieusement de résoudre ces problèmes, préférant s'appuyer sur une politique symbolique. Ni la clôture en cours de construction autour du parc de Görlitz ni l' interdiction annoncée des couteaux dans les transports publics n'apporteront la sécurité dont nous avons besoin.

Les travailleurs sociaux, les habitants, les militants et les responsables politiques véritablement soucieux des droits humains élaborent des solutions à ces problèmes depuis des décennies. En premier lieu, il faut baisser les loyers et augmenter les salaires. Développer les salles de consommation de drogue, développer les programmes de prévention de la violence, et non les réduire. Et pour s'attaquer aux causes profondes du problème, il faut bien sûr abolir ce système social qui exploite les personnes et la nature .