La guerre de Gaza dure depuis 21 mois.

Le président américain Donald Trump espère un accord de cessez-le-feu et la libération des otages dans la bande de Gaza cette semaine. « Je pense que nous sommes proches d'un accord sur Gaza. Nous pourrions le faire cette semaine », a déclaré le républicain aux journalistes dimanche (heure locale). Selon les médias, il rencontrera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche aujourd'hui. Peu avant son départ pour Washington, M. Netanyahou a réitéré son rejet de tout accord qui permettrait au Hamas islamiste de se maintenir au pouvoir dans la bande de Gaza.

Avant sa rencontre avec Netanyahou, Trump s'est dit confiant quant à la possibilité de parvenir à un accord avec le Hamas sur la libération d'otages supplémentaires. « Nous pensons pouvoir y parvenir cette semaine. » Selon les médias, la dernière proposition du médiateur qatari pour un cessez-le-feu initial de 60 jours prévoit la libération de dix otages en échange de prisonniers palestiniens. Selon les services de renseignement israéliens, au moins 20 otages détenus à Gaza sont toujours en vie. Le sort de deux victimes d'enlèvement reste incertain. Par ailleurs, les corps de 28 personnes enlevées ont été découverts.

« Nous travaillons à la conclusion de l'accord tant discuté, selon les termes convenus », a déclaré Netanyahou avant son départ. Peu auparavant, il avait qualifié d'« inacceptables » les demandes de modification de la proposition du Qatar formulées par le Hamas, mais avait néanmoins envoyé une délégation à Doha, la capitale qatarie, pour de nouvelles discussions indirectes sur un accord. « Je suis convaincu que la discussion avec le président Trump peut assurément contribuer à l'aboutissement que nous espérons tous », a-t-il déclaré.

Netanyahou s'est déclaré déterminé à atteindre trois objectifs : rapatrier tous les otages, vivants et morts ; éliminer les capacités militaires et administratives du Hamas et expulser l'organisation terroriste de la bande de Gaza ; et faire en sorte que la bande côtière ne représente plus une menace pour Israël. « Le Hamas n'existera plus », a-t-il insisté avant son départ pour Washington.

Il s'agit déjà de sa troisième rencontre avec le président américain Trump en six mois. Les États-Unis, avec le Qatar et l'Égypte, jouent le rôle de médiateurs entre Israël et le Hamas, car ils ne communiquent pas directement. Il y a moins de deux semaines, une guerre de douze jours entre Israël et l'Iran s'est soldée par un cessez-le-feu. Durant cette guerre, Israël et les États-Unis ont bombardé des installations clés du programme nucléaire iranien.

Israël a justifié la guerre par la menace posée par le programme nucléaire iranien. Les gouvernements occidentaux craignent que Téhéran ne cherche à se doter de l'arme nucléaire. Les dirigeants iraniens rejettent cette hypothèse. Les frappes aériennes réussies en Iran ont permis « d'élargir le cercle de la paix bien au-delà de ce que nous aurions pu imaginer auparavant », a déclaré le Premier ministre israélien.

Ces nouvelles réalités promettent un « grand avenir » à Israël et à l'ensemble du Moyen-Orient, a déclaré Netanyahou avant son départ pour les États-Unis. De son côté, Trump a déclaré à Washington : « Nous travaillons avec Israël sur de nombreux dossiers, et l'un d'eux est probablement un accord permanent avec l'Iran. »

Parallèlement, l'armée de l'air israélienne a annoncé avoir attaqué des installations militaires de la milice houthie alliée à l'Iran au Yémen dans la nuit. L'armée a annoncé sur Telegram que les ports de Ras Issa, Hodeidah et Salif, dans l'ouest du pays, étaient visés. Ces ports sont utilisés par les Houthis pour transporter des armes depuis l'Iran pour des opérations terroristes contre Israël et ses alliés. Le navire marchand « Galaxy Leader », détourné par les Houthis en novembre 2023, a également été touché à Ras Issa. La milice avait installé un système radar sur le navire pour repérer les navires en trafic maritime international et prévenir les attaques terroristes.

La centrale électrique de Ras Kanatib, près de la capitale Sanaa, a également été attaquée, a déclaré l'armée israélienne. « Comme je l'avais prévenu, le Yémen sera traité comme Téhéran (la capitale iranienne) », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israël Katz. « Quiconque tente de nuire à Israël sera blessé ; quiconque lève la main sur Israël la perdra », a écrit Katz sur Telegram. Peu après, les sirènes ont de nouveau retenti en Israël. Les défenses aériennes avaient été activées pour intercepter deux roquettes tirées depuis le Yémen, a annoncé l'armée ce matin-là.

Depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, les Houthis ont attaqué Israël à plusieurs reprises avec des roquettes et des drones, prétendant ainsi exprimer leur solidarité avec le Hamas à Gaza. La guerre de Gaza, qui dure maintenant depuis 21 mois, a été déclenchée par l'attaque du Hamas et d'autres organisations islamistes contre Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées et plus de 250 prises en otage à Gaza.

Depuis lors, plus de 57 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, selon l'autorité sanitaire contrôlée par le Hamas. Ce chiffre, difficile à vérifier de manière indépendante, ne fait pas de distinction entre civils et combattants.