La cantine tremble : Boostbar, la start-up de distributeurs automatiques de snacks, reçoit 16 millions et veut s'installer dans des bureaux
La start-up zurichoise Boostbar modernise ses distributeurs automatiques et a reçu un financement de 16 millions d'euros. Voici ses prochaines actions.
Tout le monde les connaît : ces vieux distributeurs de snacks sales dans les gares qui avalent les pièces sans recracher la barre chocolatée désirée. Souvent, même un coup de pied ferme ne suffit pas.
La startup zurichoise Boostbar, fondée par Pascal Uffer et son associé Johannes Lermann, a vu le jour en 2020 pour empêcher les distributeurs automatiques de connaître la même fin que les cabines téléphoniques, grâce à la puissance du numérique et à un concept intelligent reposant sur un libre-service flexible. Leurs machines s'apparentent davantage à des mini-bistrots : elles peuvent être remplies individuellement de snacks, de boissons, de café ou de repas complets. Public cible : les bureaux. Leur adversaire : les cafétérias traditionnelles.
« Il existe des millions de distributeurs automatiques de snacks dans le monde. Ils fonctionnent, tout simplement, car ils sont conçus pour ne jamais tomber en panne. La question était : comment numériser un tel secteur ? » se sont demandés les fondateurs de Boostbar. Leur entreprise apporte la réponse, et reçoit désormais le soutien d'investisseurs.
Boostbar a levé 15 millions de francs suisses (16 millions d'euros) lors d'un tour de financement de série B. Ce tour de financement a été mené par Direttissima Growth Partners, avec la participation de Capmont Technology, de l'investisseur existant Kineo Finance via son fonds de capital-investissement Kineo Capital, et d'autres partenaires.
Le marché européen de la distribution automatique est fragmenté et fortement marqué par une technologie obsolète. Cela crée les conditions idéales pour une véritable disruption.
L'accent sera désormais mis sur l'expansion internationale et le développement de nouveaux produits. Le marché de la distribution automatique est immense. Le secteur représente un volume mondial d'environ 70 milliards de dollars, dont un tiers aux États-Unis, un tiers en Europe et un tiers au Japon. Le reste du monde est encore peu développé, explique Lermann.
« Environ 90 % des distributeurs automatiques et 80 % du chiffre d'affaires sont réalisés sur les sites de l'entreprise », explique Lermann à Gründerszene. Et là, les cafétérias traditionnelles sont sous pression : horaires flexibles, télétravail et évolution des effectifs rendent la restauration permanente sur le lieu de travail de moins en moins rentable. Leur marché commence à émerger précisément là où la vente avec personnel n'est plus rentable, explique Lermann.
Boostbar a commencé par moderniser ses distributeurs automatiques existants avec son propre logiciel. L'entreprise commercialise désormais principalement ses propres appareils intelligents, équipés d'un système capable de bien plus que de distribuer des snacks. Les clients peuvent composer leur panier et des produits supplémentaires leur sont automatiquement suggérés, comme une barre chocolatée avec un café ou un sandwich avec une salade.
Les distributeurs automatiques se veulent non seulement plus performants, mais aussi nettement plus intelligents : ils proposent des offres personnalisées, une maintenance optimisée et des coûts d'exploitation réduits. Objectif : des ventes automatisées rentables et, accessoirement, qui mettent fin au déclin des cafétérias. En 2023, ils ont reçu le Swiss Economic Award pour cette initiative.
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