Le DJ israélien Skazi annule sa performance à Tomorrowland pour des « raisons de sécurité ».

Le DJ israélien Skazi, connu pour son soutien à l'armée de son pays, a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il avait annulé sa performance ce samedi au célèbre festival de musique électronique Tomorrowland pour des « raisons de sécurité ».

Dans un message publié sur son compte Instagram, le DJ a déclaré que « pour des raisons de sécurité et de notre engagement à simplement diffuser l'amour de la musique, ma performance à Tomorrowland a été annulée ».

« Ma priorité est de créer une atmosphère sûre et positive pour toutes les personnes impliquées. J'ai toujours voulu transmettre un message d'unité, de joie et de respect mutuel. Merci à tous ceux qui m'ont aidé. Je souhaite encore plus d'amour à chacun à l'avenir, et à bientôt », a ajouté le DJ israélien.

La performance de Skazi avait suscité la controverse, car l'année dernière, lors de ce même festival dans la ville flamande de Boom, il avait soutenu Israël en s'adressant au public en hébreu , dont certains portaient des drapeaux israéliens.

Selon l'agence de presse belge, les organisateurs du festival avaient demandé cette année au DJ de se produire sur scène sans micro (et donc sans possibilité de parler au public) et sans drapeaux de l'Etat juif "en raison de sensibilités différentes", conditions que le musicien aurait acceptées.

« Comme de nombreuses parties prenantes, nous avons été interrogés sur sa performance et avons apprécié le dialogue ouvert et constructif qui a suivi. Chez Tomorrowland, nous nous engageons pleinement à offrir un environnement sûr et respectueux pour tous. Cela a toujours été et restera au cœur de notre travail. Nous continuons d'éprouver un profond respect pour le parcours musical de Skazi et avons hâte de réentendre sa musique sur l'une de nos scènes », a déclaré Debby Wilmsen, porte-parole du festival.

Le week-end dernier, deux soldats israéliens qui avaient participé à Tomorrowland ont été arrêtés par la police après avoir été accusés par deux organisations d'avoir commis des crimes de guerre dans la bande de Gaza.

Selon les lanceurs d'alerte, les soldats ont agité le drapeau de la brigade Givati de l'armée israélienne pendant le festival.

Les organisateurs de Tomorrowland ont pour leur part déclaré dans un communiqué que les drapeaux des unités de combat ne sont pas autorisés et sont retirés par le personnel de sécurité dès qu'ils sont hissés.

Le festival autorise l'affichage de drapeaux de pays, de régions, d'États ou de communautés (comme le drapeau LGBTQIA+) , à condition qu'ils n'incitent pas à la haine ou à la discrimination et qu'ils respectent les règles de sécurité. Les drapeaux israélien et palestinien sont également autorisés.