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Banxico : sa crédibilité en jeu ?

Banxico : sa crédibilité en jeu ?

La dissidence au sein du conseil des gouverneurs de la Banque du Mexique soulève une question qui doit être analysée et débattue publiquement : la réduction de 50 points de base du taux d'intérêt de référence, malgré une inflation en hausse persistante et son éloignement de l'objectif de la banque centrale, porte-t-elle atteinte à la crédibilité de l'institution ?

Il s’agit d’une approche qui a déjà été observée chez les analystes privés, bien que minoritaire.

Ce qui est inquiétant, c'est que cette situation a été révélée au sein du Conseil de direction, qui comprend : Victoria Rodríguez Ceja, gouverneure ; et les vice-gouverneurs : Jonathan Heath, Galia Borja Gómez, Omar Mejía et José Gabriel Cuadra.

Examinons quelques données de base.

Dans le cycle actuel de baisse des taux, la Banque centrale a réduit son taux d’intérêt de référence de 50 points de base à quatre reprises consécutives.

Ils accumulent une réduction de 200 points de base, par rapport au taux d’intérêt de 10% qui a été fixé en décembre 2024.

La dernière fois qu’il a été réduit de 50 points de base, c’était en juin dernier, lorsqu’il s’élevait à 8 %.

La baisse de 50 points de base du taux d'intérêt est intervenue alors que l'inflation globale s'élevait à 4,32 % en juin, au-dessus de la fourchette cible de la Banxico de 3 % plus ou moins 1 %.

La Banque du Mexique (Banxico) a publié ce jeudi 10 juillet le compte rendu numéro 117, correspondant à la réunion du mois dernier au cours de laquelle, par vote majoritaire de son Conseil des gouverneurs, le taux d'intérêt interbancaire au jour le jour a été réduit de 50 points de base.

À cette occasion, la décision n'a pas été unanime. Le vice-gouverneur Jonathan Heath a voté pour maintenir le taux à 8,5 %.

Ce qui frappe dans le procès-verbal, ce sont les arguments du vice-gouverneur dissident.

Il a averti qu'il était « irréaliste » de supposer que l'inflation diminuerait en raison d'une faiblesse économique qui « ne s'est pas matérialisée ».

Sa formulation était percutante : les prévisions les plus récentes en matière d’activité – a-t-il noté – anticipent une stagnation, mais pas une récession qui affaiblirait suffisamment la demande globale.

Il a également souligné qu’il est nécessaire d’agir avec prudence et de suspendre les réductions du taux de référence.

Heath a noté que la trajectoire inflationniste, loin de s’améliorer, continue de se détériorer.

Son argument était plus étendu.

Il a déclaré que la réduction du taux de 50 points de base mettait l'entreprise en danger de maintenir une position suffisamment restrictive.

Cette décision, a-t-il dit, envoie un message de complaisance, sapant l'engagement envers l'objectif d'inflation et portant atteinte à la crédibilité de la Banque, en particulier lorsque les prévisions d'inflation ne sont pas respectées.

Il a déclaré qu’il était impératif d’envoyer un message cohérent de fermeté.

Toutefois, la majorité des membres du Conseil d’administration ont estimé que la réduction de 50 points de base était réalisable.

Le procès-verbal indique que le Conseil d'administration prévoit de continuer à « calibrer la politique monétaire », mais ne détaille pas l'ampleur des réductions à venir.

Pour l'instant, tout semble indiquer que la fin des baisses de taux de 50 points de base de la Banque du Mexique pourrait être arrivée.

Les décisions de la banque centrale sont très délicates car sa crédibilité est en jeu. On verra bien.

Aperçus

Le président américain Donald Trump a décidé d’imposer un tarif de 35 % sur toutes les exportations canadiennes.

Le président américain souhaite que les entreprises canadiennes délocalisent leurs usines ou leur production aux États-Unis.

La situation est décevante pour l'équipe de négociation mexicaine, dirigée par le secrétaire à l'Economie Marcelo Ebrard, qui s'est rendu à Washington pour négocier le tarif sur le cuivre annoncé précédemment par le président américain.

La taxe est de 50 % sur tout le cuivre importé aux États-Unis.

Les relations commerciales des États-Unis avec tous leurs partenaires commerciaux sont devenues plus complexes, y compris leurs deux plus grands partenaires commerciaux : le Mexique et le Canada.

*** L'accusation de Coparmex contre Pemex concernant les dettes qu'elle doit à ses fournisseurs est accablante.

Il souligne que les passifs accumulés qui étouffent actuellement des centaines d’entreprises sont dus à de mauvaises pratiques, à des dépassements de coûts et à des contrats opaques hérités des administrations précédentes.

La dette s’élève à 404 milliards de pesos et, même si elle a été réduite de 20 %, elle reste insoutenable.

Coparmex soutient que le Mexique a besoin d’une compagnie pétrolière solide, mais pas au prix d’un affaiblissement de l’écosystème commercial qui a historiquement soutenu ses opérations.

Pemex ne peut pas avancer si elle entraîne dans sa chute les entreprises qui lui ont fourni un soutien technique, logistique et opérationnel pendant des décennies, prévient l'organisation patronale.

Si clair, si fort.

Eleconomista

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