Carlos Cuerpo présente sa candidature à l'Eurogroupe

À l'approche de la date butoir, le ministre de l'Économie, du Commerce et des Entreprises, Carlos Cuerpo , a officialisé ce vendredi sa candidature à la présidence de l'Eurogroupe . Il défiera ainsi le candidat du Parti populaire irlandais (PPP), Paschal Donohoe, candidat à sa réélection.

Après plusieurs jours d'incertitude durant lesquels Cuerpo n'avait pas précisé s'il allait ou non présenter sa candidature, comme il l'a déclaré mercredi à TVE et RNE, le ministère de l'Économie a annoncé hier qu'il avait finalement présenté sa candidature.

Donohoe avait déjà battu l'actuelle présidente de la Banque européenne d'investissement (BEI), Nadia Calviño, en 2020, bien qu'il soit considéré comme le favori pour succéder au Portugais Mário Centeno.

Auparavant, en 2015, l'actuel vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, avait également perdu face au socialiste Jeroem Dijsselbloem .

Carlos Cuerpo traverse une période difficile, car une grande majorité des pays européens sont dirigés par des gouvernements de droite, et seuls trois d'entre eux partagent l'idéologie du ministre espagnol. Donhoe a besoin de 11 voix pour être réélu. Il dispose de six ministres des Finances issus de la coalition PPE (en coalition) : le Luxembourg, la Belgique, la Grèce, le Portugal, la Lettonie et, bien sûr, l'Irlande, à laquelle s'ajoutera très probablement l'Allemagne. Cuerpo pourrait compter sur les trois gouvernements socialistes (Espagne, Malte et Slovénie), tandis que plusieurs gouvernements, comme l'Italie et la Hongrie, ne le soutiendront certainement pas. La France pourrait une fois de plus être le facteur décisif.

Le ministère affirme que « la position du ministre espagnol de l'Économie est bien connue : il soutient que le paysage géopolitique actuel exige une approche urgente, agile et ambitieuse de l' agenda politique européen , dans la définition duquel l'Eurogroupe joue un rôle essentiel. L'Espagne souhaite maximiser ce rôle avec un élan renouvelé. »

Selon Carlos Cuerpo, « ce nouvel élan permettrait de progresser dans des domaines clés pour la croissance, le renforcement de l'État-providence et l'intégration entre les pays de la zone euro : l'agenda pour stimuler la compétitivité, l'approfondissement de l'Union de l'épargne et de l'investissement pour faire progresser le marché unique européen , et le renforcement du rôle international de l'euro, ainsi que la stabilité financière et la responsabilité budgétaire. »

Le ministre Cuerpo, selon son ministère, est un fervent partisan du projet commun et est convaincu que l'Eurogroupe peut et doit être un levier pour le faire avancer.

La présentation de sa candidature intervient trois jours seulement après que le Conseil des ministres a voté un veto d'au moins trois ans à la fusion entre BBVA et Sabadell , malgré les avertissements de la Commission européenne. Certaines sources estiment que cette attitude du gouvernement espagnol et du ministre Cuerpo lui-même, qui s'opposent à une fusion bancaire malgré les avertissements de l'UE, pourrait compromettre cette nomination.

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