Nous former

Tout au long de ma carrière professionnelle, la mondialisation des affaires et de l'éducation a été pour moi un sujet essentiel. Mon travail dans ce domaine s'est déroulé entre l'IESE, l'école où j'ai obtenu mon doctorat en administration des affaires, la Harvard Business School, et l'école que j'ai fondée en Chine, la China Europe International Business School (CEIBS). Mes responsabilités m'ont amené à prendre des décisions sur des questions importantes.

Par exemple, j'ai eu l'idée d'inventer le master exécutif en anglais, l'Executive MBA, lorsque l'IESE a inauguré son campus à Madrid. Dans la capitale, de nombreux cadres n'avaient pas obtenu de master, car un bon programme aurait exigé de le faire à Barcelone, Paris, Londres ou Boston. C'était le premier programme conçu pour les cadres ayant dix ans ou plus d'expérience et, pour le rendre compatible avec leur travail, il était proposé le week-end. Ce fut un succès, et la plupart des écoles de commerce l'ont lancé.

Rester préparé nécessite d'écouter de bons experts et de réfléchir

L'évolution de l'économie exige que ces programmes prennent en compte les évolutions politiques, qui ont sans aucun doute un impact significatif sur la situation économique. Les grandes écoles de commerce comprennent que les bons managers doivent se tenir informés et se situer au niveau de leurs pairs. Participer à nos programmes peut révéler ces aspects, et s'ils participent à des programmes internationaux, ils peuvent observer les réactions et le niveau des managers américains, chinois, européens, africains et latino-américains.

Les entreprises doivent former leurs cadres, mais pour certains cadres supérieurs, suivre des programmes dans des écoles de commerce internationales de premier plan peut s'avérer bien plus judicieux. À maintes reprises, lorsque j'ai eu à donner des cours en Espagne, aux États-Unis ou en Chine, cela a été pour moi une excellente occasion d'apprendre auprès de cadres supérieurs et d'expliquer leurs recommandations sur des cas d'affaires importants abordés en classe. Cela a également été une opportunité pour eux.

Ce qui est clair, c'est que nous devons nous concentrer sur notre éducation et garder à l'esprit que nous allons vivre longtemps et que nous ne pouvons rien espérer de l'État. Le nombre de retraités âgés continue d'augmenter, tandis que le nombre de jeunes prêts à travailler et à payer beaucoup d'impôts stagne. Aux États-Unis, c'est évident : les travailleurs et les cadres bénéficient d'une assurance vie qui les indemnise à leur retraite. Il y a aussi des enseignants, des médecins et des consultants qui s'organisent pour retarder leur départ à la retraite parce qu'ils sont en bonne santé, mais surtout parce qu'ils aiment leur travail et veulent rester à jour.

Chaque jour, nous recevons des informations sur des cours et des conférences. Tenons compte de ces informations et rappelons-nous qu'il est essentiel de bien se préparer, ce qui implique d'écouter les experts et de réfléchir à ce qu'ils font et à ce qu'ils recommandent.