Grève des juges en Espagne : qui l'appelle, quelles sont les dates et comment cela pourrait vous affecter.
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L'appel à une nouvelle grève judiciaire en Espagne a relancé le débat sur l'indépendance du pouvoir judiciaire et l'équilibre institutionnel du pays . Une grève de trois jours est prévue en juillet, affectant des milliers de procédures judiciaires à travers le pays. Cette mobilisation est une réponse directe à une réforme législative promue par le gouvernement , dont le contenu a suscité une vive controverse au sein de divers secteurs de la magistrature et du parquet. De plus, l'absence de consensus institutionnel sur la légalité de cette grève aggrave encore le conflit.
Les cinq associations organisatrices — l'Association Professionnelle du Pouvoir Judiciaire (APM), l'Association Judiciaire Francisco de Vitoria (AJFV), le Forum Judiciaire Indépendant (FJI), l'Association des Procureurs (AF) et l'Association Professionnelle et Indépendante des Procureurs (APIF) — ont programmé la grève les 1er, 2 et 3 juillet, en plus d'un rassemblement le 28 juin devant la Cour Suprême. Leur protestation porte sur le rejet de deux réformes : la première, qui modifie l'accès aux professions judiciaires et de procureur, et la seconde, qui réforme le Statut organique du ministère public. Selon les organisations, ces deux initiatives pourraient compromettre l'impartialité judiciaire en ouvrant la voie à des processus de sélection plus politisés et en renforçant le pouvoir du procureur général, une personnalité directement nommée par le gouvernement.
Réaction du CGPJ à la grève des jugesLe Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) a refusé de reconnaître officiellement la grève , arguant qu'elle « manque de soutien réglementaire » et ne peut donc être considérée comme légalement annoncée. Il a également déclaré ne pas être compétent pour instaurer des services minimums. Cependant, les associations ont rétorqué que le droit de grève , consacré par l'article 28.2 de la Constitution espagnole, n'admet pas d'interprétation restrictive et ont décidé de maintenir la manifestation en instaurant elles-mêmes des services minimums, comme elles l'avaient fait lors de précédentes grèves similaires. Par ailleurs, le ministère de la Justice a proposé d'appliquer une retenue sur salaire aux participants à la grève, bien que cette mesure ait été précédemment annulée par l'Audience nationale.
Impact sur les procédures judiciairesLa suspension de trois jours de l'activité judiciaire entraînera la suspension des procès, audiences et audiences prévus . Comme lors des grèves précédentes, ces interruptions pourraient entraîner des retards de plusieurs mois, notamment dans les affaires sensibles ou urgentes. Les associations organisatrices garantissent que les services essentiels, tels que les permanences ou les mesures conservatoires urgentes, continueront d'être assurés afin d'éviter tout préjudice irréparable aux droits des citoyens.
El Confidencial