Israël annonce des « pauses tactiques » dans certaines zones de Gaza pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire.

L'armée israélienne a annoncé qu'elle procéderait à des « pauses tactiques » dans ses opérations militaires dans certaines parties de la bande de Gaza pour des raisons humanitaires. « La pause commencera dans les zones où Tsahal n'est pas présent : Al Mawasi, Deir el-Balah et la ville de Gaza, tous les jours jusqu'à nouvel ordre », a indiqué l'armée dans un communiqué sur Telegram. Ce dimanche, elle entamera une pause quotidienne de 10 heures. Des itinéraires sûrs seront désignés pour le passage des convois humanitaires. Cette annonce fait suite à la mort de plus de 100 personnes par famine, la plupart ces dernières semaines, selon l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).
"Conformément aux directives de l'échelon politique et dans le cadre des efforts continus des Forces de défense israéliennes (FDI), par l'intermédiaire de son Centre d'aide humanitaire, pour augmenter la portée de l'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza, à partir d'aujourd'hui (dimanche), un cessez-le-feu tactique local de l'activité militaire commencera, pour répondre aux besoins humanitaires, de 10h00 à 20h00", a annoncé l'armée israélienne sur son compte sur le réseau social X.
Dans le même communiqué, les forces israéliennes ont précisé que cette suspension serait appliquée « quotidiennement jusqu'à nouvel ordre » dans les zones où Tsahal « n'est pas présent », comme Al Mawasi, Deir al-Bala et la ville de Gaza. « Cette décision a été prise en concertation avec l'ONU et les organisations internationales », ont-elles ajouté, précisant que « des itinéraires sécurisés permanents ont également été définis, de 6 h à 23 h. » L'objectif de cette mesure n'est autre que de garantir la « sécurité des mouvements » des convois humanitaires des Nations Unies et d'autres organisations internationales, afin qu'ils puissent « entrer et distribuer de la nourriture et des médicaments » à la population de l'enclave.
Conformément aux directives de l'échelon politique et dans le cadre des efforts continus de Tsahal, dirigés par le COGAT, pour augmenter l'ampleur de l'aide humanitaire entrant à Gaza, une pause tactique locale dans l'activité militaire aura lieu à des fins humanitaires de 10h00 à 20h00,… pic.twitter.com/y7gTmtfidj
— Forces de défense israéliennes (@IDF) 27 juillet 2025
« L'armée israélienne continuera de soutenir l'effort humanitaire sur le terrain, parallèlement aux manœuvres et aux offensives en cours contre les organisations terroristes dans la bande de Gaza, afin de protéger les citoyens de l'État d'Israël. L'armée israélienne se tient prête à étendre la portée de l'opération si nécessaire », conclut le communiqué militaire. Le président Isaac Herzog a salué les mesures « importantes » prises par ses forces armées et a exhorté l'ONU et les autres ONG internationales à collaborer avec l'administration israélienne dans les territoires palestiniens occupés (COGAT) et à « faire leur part pour garantir que l'aide parvienne sans délai à ceux qui en ont besoin ».
« Il est inacceptable que l'aide fournie à Gaza ne soit pas distribuée ou soit interceptée par le Hamas, alors même qu'il accuse faussement Israël de la bloquer », a ajouté Herzog, soulignant les efforts du gouvernement israélien, qui fait « tout son possible » pour « renforcer et moderniser la réponse humanitaire à Gaza ». Cette annonce fait suite à l'annonce par l'armée israélienne elle-même, ce samedi, du lancement d'un nouveau plan d'aide pour Gaza, comprenant les largages aériens annoncés vendredi dernier et qui ont débuté aux premières heures de dimanche, ainsi que des missions d'assistance pour garantir l'entrée des convois humanitaires de l'ONU et même des « pauses humanitaires » dans les zones de livraison.
C'est une mesure qui a émergé suite à une vague de critiques internationales sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza et auprès des autorités de l'enclave portant le nombre de morts palestiniens dus à la faim ou à la malnutrition à plus de 120 depuis le début de l'offensive déclenchée par l'armée israélienne suite aux attaques du 7 octobre 2023.
En ce sens, la décision prise par « l'establishment politique » israélien est, selon son communiqué, de « réfuter les accusations » selon lesquelles le gouvernement du pays applique une politique de famine délibérée , selon les militaires, qui avertissent l'ONU et les ONG internationales qu'il est désormais entre leurs mains d'empêcher les milices du mouvement islamiste palestinien Hamas, l'autorité de la bande de Gaza, d'obtenir ces envois.
ABC.es