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L'Iran fait ses adieux aux soldats et aux scientifiques tués lors de la « guerre des 12 jours » contre Israël lors de funérailles nationales.

L'Iran fait ses adieux aux soldats et aux scientifiques tués lors de la « guerre des 12 jours » contre Israël lors de funérailles nationales.
L'Iran a organisé samedi des funérailles nationales pour les près de 60 scientifiques et hauts responsables militaires tués pendant la guerre de 12 jours avec Israël, cinquième jour d'une trêve affaiblie par de nouvelles menaces de Donald Trump.
Des milliers de personnes vêtues de noir se sont rassemblées dans le centre de Téhéran, scandant des slogans tels que « Mort à l'Amérique » et « Mort à Israël » et tenant des photographies des défunts.
Les cercueils ont été drapés du drapeau national et transportés par camion sur les 11 kilomètres qui séparent la place Enghelab [Révolution] de la place Azadi [Liberté].

Funérailles en Iran Photo : AFP

Le président iranien Massoud Pezeshkian a pris part aux cérémonies, qui ont débuté à 8h00 (4h30 GMT), selon la télévision d'État. La chaîne a également diffusé le général Esmaïl Qaani, chef de la Force Al-Qods, la branche des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique iranienne.
La télévision a également montré Ali Shamkhani, blessé pendant la guerre et l'un des conseillers du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Dans les rues, des milliers d'Iraniens brandissaient des drapeaux de la République islamique, le poing levé . Sur certaines banderoles, on pouvait lire « Boum, boum Tel-Aviv », en référence aux missiles iraniens tirés sur Israël pendant le conflit.
Israël a lancé la guerre le 13 juin avec l'objectif affiché d'empêcher la République islamique d'acquérir la bombe atomique. Téhéran a toujours nié toute volonté de développer de telles armes et maintient que son programme nucléaire est développé uniquement à des fins civiles.

Funérailles en Iran. Sur la photo : le ministre iranien des Affaires étrangères. Photo : AFP

Les bombardements israéliens ont touché des installations nucléaires et militaires, tuant de hauts responsables et scientifiques israéliens impliqués dans le développement du programme nucléaire. Les États-Unis, proche allié d'Israël, ont rejoint l'offensive aux premières heures du 22 juin, bombardant trois centrales nucléaires.
Le bilan de la guerre des 12 jours
Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 civils ont été tués et près de 4 900 blessés au cours de cette guerre de 12 jours. En Israël, des missiles et des drones tirés par l'Iran ont tué 28 personnes, ont indiqué les autorités israéliennes.
« Les Iraniens ont donné leur sang, pas leur terre ; ils ont donné leurs proches, pas leur honneur ; ils ont résisté à une pluie de bombes de mille tonnes, mais ils ne se sont pas rendus », a écrit le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, sur Instagram.
De nombreux bâtiments gouvernementaux et commerces étaient fermés samedi pour les funérailles. Parmi les défunts figurait Mohamed Baqeri, général des forces armées iraniennes, qui sera inhumé avec sa femme et sa fille.

Donald Trump et Ali Khamenei Photo : International

Bagheri était l'officier le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l'armée et des Gardiens de la révolution, ainsi que du programme de missiles balistiques du pays. Il travaillait également sous l'autorité directe du Guide suprême Khamenei.
Le Guide suprême, au pouvoir depuis 1989, est le décideur suprême et le commandant en chef des forces armées . Sa présence à la cérémonie n'a pas été confirmée, bien qu'il ait déjà présidé des funérailles nationales, comme celles du président Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d'hélicoptère en 2024.
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu'il mènerait de nouvelles attaques contre l'Iran si Téhéran enrichissait de l'uranium à des niveaux qui lui permettraient d'obtenir des armes nucléaires.
Il a également accusé Khamenei de manquer de reconnaissance et a affirmé lui avoir épargné « une mort très horrible et ignominieuse ». Ses déclarations ont été condamnées par le ministre iranien des Affaires étrangères.
"Je savais exactement où il se cachait", a poursuivi Trump dans un message sur sa plateforme de médias sociaux Truth, dans lequel il s'est vanté d'avoir infligé "une raclée" à l'Iran.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Photo : AFP

Le président républicain a assuré cette semaine que les négociations sur le programme nucléaire iranien reprendraient la semaine prochaine. Mais le ministre iranien des Affaires étrangères, Araqchi, a démenti mercredi tout projet de reprise des pourparlers, déjà au point mort avant la guerre.
« Si le président Trump veut vraiment parvenir à un accord, il devrait abandonner son ton irrespectueux et inacceptable envers le guide suprême de l’Iran », a-t-il écrit dans X.
Depuis avril, le programme nucléaire de Téhéran fait l'objet de plusieurs cycles de négociations avec les États-Unis, qui se sont retirés en 2018 d'un accord nucléaire scellé en 2015.
Le pacte, signé à Vienne avec la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne, limitait le programme nucléaire de Téhéran en échange d'un allègement des sanctions internationales. Il a expiré avec le retrait de Washington.
eltiempo

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