Le Hamas se dit « satisfait » des garanties de trêve avec Israël et répondra bientôt : qu'adviendra-t-il de l'aide ?

Le groupe palestinien Hamas a exprimé vendredi sa satisfaction quant aux garanties proposées dans la dernière proposition de cessez-le-feu avec Israël à Gaza et a indiqué qu'après avoir mené des "consultations hautement responsables", il fournira une réponse aux médiateurs égyptiens et qataris, ont indiqué à Efe des sources proches du mouvement.

La guerre entre Israël et le Hamas dure depuis près de 21 mois. Photo : Getty Images
Selon les sources, la proposition à laquelle ils répondront « comprend des garanties » qu’aucune des deux parties ne reprendra les combats « tant que les négociations se poursuivront » et que celles-ci débuteront lors d’une trêve initiale de 60 jours visant à « un cessez-le-feu permanent et un retrait complet et progressif de Gaza ».
Entre-temps, une source de sécurité égyptienne au courant des négociations a déclaré à Efe que la proposition, qui a été transmise aux dirigeants du Hamas et qui est actuellement en discussion, est basée sur une proposition présentée aux deux parties par l'envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, début juin, qu'Israël a acceptée.
Toutefois, selon la même source, restée anonyme compte tenu de la sensibilité du sujet, le Hamas a posé des conditions à son acceptation.
La source égyptienne a également indiqué que la nouvelle proposition ne contient aucun changement substantiel, seulement des modifications mineures par rapport à celles incluses dans la dernière proposition de Witkoff, publiée le mois dernier.
Selon des assurances que le Hamas considère satisfaisantes, le président américain Donald Trump annoncera l'accord si les deux parties sont d'accord, étant entendu qu'il sera également « le promoteur et le garant de la mise en œuvre de l'accord ».

Le président américain Donald Trump devrait garantir la trêve. Photo : AFP
En gros, la proposition comprend une trêve de 60 jours, en vertu de laquelle le Hamas libérera la moitié des otages israéliens encore en vie à Gaza, ainsi que les corps d'une trentaine d'otages, en échange de la libération de plusieurs prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Une fois l'accord entré en vigueur, l'aide à Gaza sera intensifiée, bien que la proposition ne précise pas le nombre ou le type de camions d'aide, ont déclaré des sources égyptiennes à Efe, notant que ce point est l'un des plus grands obstacles de la proposition, car le Hamas considère que le mécanisme actuel de distribution de l'aide est « défectueux ».
Hier, le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a affirmé que le retrait des troupes de son pays de Gaza « n'est pas une option » et qu'il ne permettra pas au Hamas de « se regrouper, de reconstruire et d'attaquer à nouveau ».
« Nous ne permettrons pas qu'une organisation terroriste djihadiste s'installe à quelques mètres de nos maisons , exprimant son intention de nous détruire à chaque occasion et travaillant activement pour y parvenir », a-t-il affirmé.
Trump a annoncé mardi dernier qu'Israël avait accepté une proposition de cessez-le-feu de 60 jours et a exprimé l'espoir que le Hamas accepterait également l'accord.

Un représentant de la Croix-Rouge (à droite) s'entretient avec un combattant palestinien du Hamas. Photo : EFE
Une trêve de 60 jours est le principe de base de la proposition avancée il y a des mois par l'envoyé de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, qu'Israël a soutenue dès le début mais que le Hamas a rejetée à plusieurs reprises parce qu'elle n'envisage pas un retrait israélien du territoire ni la fin de son offensive.
Depuis le début de la guerre, au moins 57 000 Gazaouis ont été tués et plus de 132 000 blessés par les attaques israéliennes, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.
eltiempo