Feijóo appelle à la comparution de Sánchez et à un débat monographique sur la guerre en Ukraine
Le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, est apparu ce lundi après avoir rencontré d'anciens ministres de la Défense de son parti et des experts en politique étrangère pour réitérer sa demande que Pedro Sánchez se présente au Parlement et explique les engagements pris par l'Espagne concernant la situation en Ukraine, abandonnée à son sort par les États-Unis de Donald Trump, et il a accusé le président du gouvernement de ne transmettre aucune information sur le sujet à un "moment crucial" où l'ordre mondial est en train d'être redéfini.
Le leader de l'opposition a également promis que tous les présidents régionaux du PP, qui constituent une large majorité, rejetteront l'annulation partielle de la dette décidée par le ministère des Finances et qui sera évoquée mercredi prochain au Conseil de politique fiscale et financière : "Ils vont voter contre les inégalités, contre la récompense de la mauvaise gestion, contre les privilèges et contre l'achat de la présidence du gouvernement avec des paiements en espèces de l'argent de tous les Espagnols aux indépendantistes", s'est exclamé Feijóo depuis la salle de presse du siège du PP, rue Genova, à Madrid.
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Le président du PP a dissipé tous les doutes sur son alignement avec l'Ukraine et l'Union européenne dans la situation actuelle et, bien qu'il ait appelé à ne pas rompre les liens transatlantiques et à maintenir les bonnes relations avec les États-Unis qui ont caractérisé les cent ans de leadership américain de l'Occident, il a souligné qu'une « agression injustifiable » comme celle de la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne sera résolue qu'avec une « paix juste » qui respecte le droit international et les valeurs et principes européens.
Dans le cas contraire, a souligné Feijóo, ce ne serait qu'un cessez-le-feu temporaire jusqu'à la prochaine agression du régime de Poutine. Mais en même temps, le leader populaire a exigé que le gouvernement espagnol ne suscite pas « de doutes ou d’hypothèques » sur son autonomie stratégique et a regretté les « déclarations irresponsables d’où qu’elles viennent », en référence aux « colères, provocations et insultes » qui, selon lui, proviennent aussi bien de la gauche que de l’extrême droite de Vox, qui devrait « choisir entre ses dépendances internationales et l’intérêt de l’Espagne ».
Contrairement au PSOE et au parti de Santiago Abascal, le PP, a affirmé Feijóo, revendique sa liberté : « Nous ne dépendons de personne et nous ne sommes pas obligés de rendre hommage à qui que ce soit », a déclaré le leader populaire, qui a exhorté l'Union européenne à se préparer « technologiquement, économiquement et militairement », car elle « ne peut pas se permettre d'être plus fragile ou vulnérable dans un monde de plus en plus hostile ». C'est pourquoi il a appelé à ce que l'Espagne cesse d'être le pays de l'OTAN qui consacre le plus faible pourcentage de son PIB à la défense et à un débat parlementaire dans lequel toutes les forces politiques puissent "se représenter" et expliquer leurs positions sur les questions de sécurité. « Gardez les leçons sur le patriotisme », a-t-il déclaré.
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