L'ancien maire de Tijuana convoqué à comparaître et fait état de persécutions

L'ancienne maire de Tijuana, Montserrat Caballero Ramírez, a été convoquée devant le bureau du procureur général pour une infraction mineure présumée. L'ancienne fonctionnaire a réagi sur les réseaux sociaux, affirmant être « persécutée ».
La politique à Tijuana s'échauffe avec un nouvel affrontement entre l'administration actuelle et la précédente. Le bureau du procureur général du 25e conseil municipal a confirmé que l'ancienne maire Montserrat Caballero Ramírez devra comparaître devant le tribunal à la mi-juin pour une prétendue « infraction mineure » commise sous son administration.
La nouvelle a été initialement annoncée par Caballero elle-même sur les réseaux sociaux, où, sans détailler la raison exacte de la convocation, elle en a profité pour se positionner comme la victime d'une chasse aux sorcières.
Selon la procureure, Teresita de Jesús Balderas Beltrán, des tentatives ont été faites pour informer l'ancien maire depuis le début de l'année sans succès, allant même jusqu'à publier un décret dans un journal local le 18 mars. Finalement, la notification a été reçue par Caballero, qui doit comparaître devant l'autorité.
La réaction de l'ancienne maire a été rapide. Dans une publication sur les réseaux sociaux, elle a vivement critiqué l'annonce par le Bureau du Contrôleur général de 67 plaintes contre elle et des fonctionnaires de son administration pour des irrégularités présumées.
« Il ne s'agissait pas de la maison, mais de la dissimulation d'informations sur mon mari », avait déclaré Caballero lors d'une précédente assignation à comparaître, insinuant que les accusations étaient mineures et exagérées à des fins politiques. Il attribue désormais les 67 plaintes à une « persécution » directe à son encontre.
Cette convocation n'est pas un incident isolé. Elle s'inscrit dans le cadre d'un examen de l'administration précédente. Le médiateur a révélé que d'autres anciens fonctionnaires de l'administration Caballero, tels que les responsables des services sociaux municipaux et des travaux publics, ont déjà comparu devant le Bureau du médiateur.
Les tensions politiques dans la région sont évidentes. Récemment, la gouverneure Marina del Pilar Ávila Olmeda a dû traiter une plainte pour harcèlement sexuel contre Erick « El Terrible » Morales, ancien secrétaire aux Affaires sociales du conseil municipal de Tijuana, mettant en évidence le réseau complexe d'alliances et de conflits qui règne dans la politique locale.
Le cas de Montserrat Caballero promet d’être un nouveau chapitre dans la lutte pour le pouvoir dans l’une des villes les plus importantes de la frontière.
La Verdad Yucatán