"Si on ne s’amuse pas, on a tout loupé": l'émission "Intervilles" de retour ce jeudi sur France 2 avec Nagui aux manettes

Ce n’est pas un simple jeu télévisé, c’est un morceau de France, un été condensé en éclats de rire, en chutes mémorables et en tartes à la crème.
L’émission Intervilles revient sur France 2 ce jeudi 3 juillet et, avec elle, Nagui, figure familière du petit écran, qui endosse cette fois une double casquette: animateur et producteur.
Pour ce grand retour, oubliez les vachettes, balayées par une conscience animale éveillée. La nouvelle version de l’émission promet une réinvention joyeuse et résolument contemporaine du programme créé en 1962.
Aux côtés de Nagui pour animer la compétition entre villes françaises, vous retrouverez une bande bigarrée composée de Bruno Guillon, Magali Ripoll, Camille Cerf, Valérie Bègue et Yoann Riou.
Le dernier animateur à avoir présenté l’émission nous ouvre les coulisses de cette nouvelle version.
Vous reprenez Intervilles près de dix ans après l’avoir animé. Aujourd’hui, que représente pour vous cette émission?
Intervilles, c’est un programme qui m’a permis de revenir à l’antenne à un moment où je doutais beaucoup. C’était une période fragile. Grâce à cette émission, j’ai pu rebondir et enchaîner avec Tout le monde veut prendre sa place et N’oubliez pas les paroles. Donc oui, ça me rappelle quelque chose d’important, même si, à l’époque, je n’étais pas producteur, je ne faisais que ce qu’on me disait de faire.
Cette fois, vous êtes aussi le producteur. Qu’est-ce que cela change dans votre manière d’aborder l’émission?
J’ai pu choisir les cinq autres animateurs avec qui je co-anime mais, surtout, je fais en sorte qu’ils soient écoutés, respectés, qu’ils se sentent à l’aise. J’ai été à leur place, je sais ce que c’est. Là, on décide ensemble, on échange. Je veux être le meilleur boss possible pour eux.
Cette nouvelle version réunit deux figures inattendues: Zep, le père de Titeuf, et Dorian Lux, petit-fils de Guy Lux. Comment ces collaborations sont-elles nées?
Dorian fait partie du duo Ofenbach que j’avais déjà reçu sur le plateau de Taratata. Quand on a commencé à préparer le retour de l’émission, je l’ai appelé pour lui demander comment il imaginerait le générique d’Intervilles. Il m’a répondu: "J’ai toujours cherché un moyen de rendre hommage à mon grand-père". Quant à Zep, on se connaît bien. Je lui ai parlé de l’absence des vachettes dans cette nouvelle version, et il a dessiné Topa en 24 heures. Une mascotte drôle, tendre, avec une mèche blonde. C’est un joli clin d’œil.
Les fameuses vachettes ont donc disparu. C’est quelque chose qui vous semble évident?
J’ai vu une vachette mourir sur un tournage d’Intervilles et ça, c’est une image qu’on n’oublie pas. Je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était. Je suis végétarien, mais je ne l’impose à personne. Aujourd’hui, on peut rire sans faire de mal à personne.
Malgré tous ces changements, l’émission va-t-elle continuer d’être bon enfant?
Si on ne s’amuse pas, on a tout loupé. On veut que les téléspectateurs ressentent ce plaisir. Que ce soit en glissant sur du savon ou en recevant une tarte à la crème. Le but n’est pas de gagner un chèque, c’est de s’amuser ensemble. Comme une partie de ping-pong entre potes après un bon repas.
Dans un paysage audiovisuel où le streaming domine, comment cette nouvelle version d’Intervilles va réussir à se démarquer?
Aujourd’hui, des émissions qui réunissent uniquement pour s’amuser, rigoler et partager un moment en famille, je n'en connais pas. Peut-être qu’à la fin des quatre émissions, on dira que ce n’est plus dans l’air du temps. Moi, je crois que des enfants, des parents, des grands-parents peuvent rire des mêmes choses. On a besoin de légèreté et d’une soupape de décompression dans un monde trop lourd. Et Intervilles, c’est exactement ça.
Première émission en direct ce jeudi, à partir de 21h10 sur France 2. Prochaines émissions les 10 et 17 juillet, avant la finale le 24 juillet.
Var-Matin