29 œuvres à découvrir dans le cœur de ville: à Toulon, levez les yeux, l’art est dans la rue

Pas besoin d’aller au musée pour s’en mettre plein les yeux. À Toulon, finalement, il suffit de se balader en centre-ville. Et lever la tête. Vous êtes peut-être passés des dizaines de fois dans ces rues sans rien remarquer… Graffitis, collages, pochoirs et même fresques sont pourtant bien là. L’idée de ce parcours de street art, c’est de les mettre en lumière.
La genèse du projetL’initiative est portée par Jean-François Ruiz. Le patron de la Galerie Lisa, rue des arts, est un fan de street art. Mais pas seulement. "Nous voulions nous inscrire dans le prolongement de l'exposition Banksy au musée d'Art. Participer à cet événement", assure-t-il.
Le parcours a nécessité près de trois mois de travail. "On s’est d’abord attaché à tout répertorier. Les œuvres sont éphémères mais doivent tout de même s’inscrire dans une certaine durabilité." Un guide a été édité. "Notre objectif est de proposer quelque chose de ludique, comme une chasse au trésor. Et ça marche! Les enfants notamment se prennent au jeu, ils cochent les œuvres qu’ils trouvent."
Les œuvres à ne pas manquerElles sont vingt-neuf à être disséminées un peu partout dans le cœur de ville. De toutes les tailles et tous les styles. "Il y a des fresques monumentales qui datent de plusieurs années, comme des pochoirs beaucoup plus discrets ou encore des peintures recouvrant des vitrines de commerces vides", raconte Jean-François Ruiz.
Parmi nos coups de cœur, notons la fresque de la place des Savonnières. Signée Makiko Furuichi, elle mesure 34mètres de long et pare le mur de couleurs luxuriantes. À découvrir également le tir groupé, rue Pierre-Semard, avec un petit "piou-piou" de Daddy Twoer, les portraits de Nô ou encore celui de Sufyr.
Autre œuvre d’art bien cachée: celle de Ciyo qui a produit un Crime parfait. Entre six et huit pochoirs ont été utilisés pour arriver à ce résultat. À admirer rue du Noyer.
Les principaux artistes à découvrirSi certains préfèrent rester anonymes, des street artistes connus et locaux sont bel et bien visibles. Et parfois très prolifiques.
C’est le cas de Sufyr. S’il habite Le Cannet-des-Maures, Toulon est l’un de ses terrains de jeux préférés. L’homme se réclame comme un disciple de Banksy. Sa marque de fabrique? Des portraits stylisés et colorés. Des couleurs, il y en a aussi chez Daddy Twoer. Lui, sa spécialité, c’est un oiseau un peu punk. Tout droit sorti d’une BD ou d’un dessin animé. Un collectif aussi s’est attaché à embellir Toulon de ses créations: celui des Mains Sales. On lui doit notamment le métro toulonnais dans le tunnel sous la gare. C’est aussi lui qui s’est attaqué à deux vitrines du Cours Lafayette (autour des numéros 76 et 85).
Décidément le street art entend bien durer et laisser une trace à Toulon.
Var-Matin