« BĒYĀH » de Damso : un dernier album entre punchlines assassines et territoires inédits

Par Julien Bouisset
Publié le , mis à jour le
Le rappeur Damso à la fashion week de Paris, le 25 septembre 2024. LAURENT VU/SIPA
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Critique Règlement de comptes avec Booba, duo avec l’intelligence artificielle, tentative kompa… Damso tire une révérence ubuesque avec ce disque présenté comme le sixième et dernier chapitre studio de sa carrière de rappeur.
« Quand je me fais chier, je fais un EP, je finis homme de l’année. » Damso n’a pas tort. Depuis qu’il a fait irruption dans le « game » en 2016 avec « Batterie faible », le natif de Kinshasa n’a cessé de tutoyer les sommets. Signé chez Universal Music France, débusqué par Booba et adoubé par le collectif 92i, le rappeur a rapidement compris que l’empire du flow se conquiert à coups de punchlines millimétrées et d’ego trip vénéneux. Alors, il a distribué ses uppercuts, parfois violents, sexistes, misogynes, toujours intellos.
Pourtant, ces derniers mois, son micro a changé d’épaule. Il a mis sa carrière en pause pour « partir en camping-car ». Avant de dévoiler une compilation surprise de « Vieux sons » à l’été 2024 puis de dresser quelques mois plus tard avec « J’ai menti » un bilan thérapeutique de ses névroses affectives. Un projet fourre-tout, autocentré jusqu’à l’étouffement, qui confine parfois à l’autoparodie. C’est bancal, c’est chaotique, c’est sauvage – c’e…
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