Cinéma. "Valensole 1965" : un Ovni qui reste cloué au sol...
Pour son premier long-métrage de fiction, Dominique Filhol, venu du documentaire (Ovnis, une affaire d’États), revisite un cas célèbre de l’ufologie française : l’affaire Maurice Masse, qui, un matin d’été 1965, a vu un Ovni se poser dans son champ de lavandes.
Dans la Provence de la France de 1965, à Valensole, un cultivateur, forcément très terrien, aperçoit un engin parmi les rangs violets de ses champs de lavande qui, bientôt, s’arrache au sol en y laissant des traces.
Très vite, la nouvelle de l’étrange apparition se répandra. Des foules envahissent le village, attirées par le mystère et la promesse d’un fragment d’ailleurs. Sous l’œil soupçonneux des gendarmes et des journalistes, le paysan de Valensole se retrouve, malgré lui, gardien d’un secret qu’il ne comprend pas lui-même.
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Autour de lui s’échangent rumeurs et théories insensées, la paranoïa grandit. Chaque soir, Maurice Masse scrute le ciel, redoute un nouveau signe. Sa famille se replie, cernée par la curiosité, la peur et le doute. Ce matin-là, l’horizon s’est fendu pour Maurice Masse et plus rien, jamais, ne sera comme avant.
Une chronique villageoiseTout invitait à plonger dans le mystère, à oser le film de genre, voire le fantastique, tant cette histoire vraie charrie un imaginaire fertile – après tout, il est question d’Ovni et d’extraterrestres. Mais Valensole 1965, désespérément cloué au sol, verse dans la chronique villageoise.
Dominique Filhol accumule des scènes de café où l’on bavarde sans fin, où l’on ressasse, où les ragots tiennent lieu de tension dramatique. L’enquête des gendarmes, caricaturale, prête plus à sourire qu’à inquiéter.
Quant au drame intime de Maurice Masse, il s’étouffe sous le jeu trop appuyé de Matthias Ven Khade, qui force la détresse jusqu’à la grimace. Dominique Filhol s’enferme dans une "pagnolade" appuyée, avec l’accent provençal et beaucoup de vent.
Valensole 1965, de Dominique Filhol, en salles ce mercredi 9 juillet. Durée : 1 h 30.
Le Progres
