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Découvrez "Black is Beautiful", la nouvelle exposition du Centre de la photographie de Mougins, en 4 clichés puissants

Découvrez "Black is Beautiful", la nouvelle exposition du Centre de la photographie de Mougins, en 4 clichés puissants

L’expression "Black is Beautiful" est entrée dans le langage commun, sans qu’on se demande vraiment qui en est à l’origine.

La réponse, on la trouve en ce moment du côté du Centre de la photographie de Mougins, où, pour la première fois en Europe, une exposition est consacrée au travail de Kwame Brathwaite (1938-2023).

Aujourd’hui, la formule est parfois détournée et réduite à une sorte de message publicitaire. Mais au cœur des années 1950, le photographe et son frère aîné, Elombe Brath, inspirés par les idées de Marcus Garvey, précurseur du panafricanisme, allient recherche esthétique et activisme politique à New York, entre Harlem et le Bronx.

"Mon père a commencé par documenter les concerts de jazz auxquels il assistait. Mon oncle, lui, avait un côté orateur. Il s’intéressait à ce qui se passait dans plusieurs pays d’Afrique, avait une vision sur ce qui pouvait être fait", résume son fils, venu pour le vernissage de l’exposition à Mougins, Kwame Brathwaite Jr. À travers le collectif African Jazz-Art Society & Studios, puis le mouvement Grandassa Models, les deux frères apportent leur contribution à la lutte des populations noires pour les droits civiques. Notamment en profitant du Garvey Day pour organiser des concours de beauté, où les femmes étaient vêtues de tenues traditionnelles africaines, parées de bijoux symboliques, et arboraient des coupes de cheveux naturelles."

"C’était révolutionnaire pour l’époque. Mais mon oncle et mon père restaient frappés par un constat: le jour d’après, ces femmes devaient encore se lisser les cheveux pour être autorisées à faire leur travail."

Bob Marley immortalisé peu avant sa percée internationale. Photo Kwame Brathwaite.
Des monuments de la musique dans le viseur

Miles Davis en train de malmener un sac de frappe dans un gymnase, Bob Marley immortalisé peu avant sa percée internationale.

Mais aussi BB King, Michael Jackson, Earth, Wind & Fire, Grace Jones ou Stevie Wonder à différents stades de son incroyable carrière ("mon père a même fait les photos de sa fille après l’accouchement, mais elles sont toujours restées privées", glisse Kwame Brathwaite Jr.).

Qu’il s’agisse de clichés promotionnels, de reportages pour le magazine Blues & Soul, de pochettes d’albums ou de photos de concerts, Kwame Brathwaite n’a pas perdu son fil conducteur. "Tous ces artistes avaient embrassé l’idée du Black is Beautiful et ils la propageaient à travers le monde."

En fondant le collectif Ajass (African Jazz-Art Society & Studios) avec son frère Elombe Brath (assis au centre) en 1956, Kwame Brathwaite (quatrième en partant de la gauche) crée un espace de production artistique, musicale et photographique qui redéfinit les canons esthétiques de la beauté noire. Photo Kwame Brathwaite.
Un engagement aux formes multiples

En fondant le collectif Ajass (African Jazz-Art Society & Studios) avec son frère Elombe Brath (assis au centre) en 1956, Kwame Brathwaite (quatrième en partant de la gauche) crée un espace de production artistique, musicale et photographique qui redéfinit les canons esthétiques de la beauté noire.

"The Rumble in The Jungle", le combat de boxe opposant Muhammad Ali à George Foreman, le 30 octobre 1974 à Kinshasa, au Zaïre. Photo Kwame Brathwaite.
Dans les angles morts d’Ali

Kwame Brathwaite n’a pas shooté beaucoup d’événements sportifs. Cela ne l’a pas empêché d’être présent à l’un des rendez-vous les plus mythiques de tous les temps: The Rumble in The Jungle, le combat de boxe opposant Muhammad Ali à George Foreman, le 30 octobre 1974 à Kinshasa, au Zaïre.

"Le photographe principal d’Ali avait demandé à mon père de travailler en tandem, lui devait se charger des angles alternatifs", détaille Kwame Brathwaite Jr., qui précise la manière dont la connexion s’est établie avec le géant de la boxe.

"Mon oncle n’avait pas apprécié les commentaires qu’Ali avait faits à propos de Sonny Liston, l’un de ses grands rivaux. Il lui a écrit, Ali a lu la lettre. Puis quand ils se sont rencontrés, mon oncle et mon père sont devenus ses amis."

>> À voir jusqu’au 5 octobre au Centre de la photographie de Mougins. Tous les jours sauf le mardi, de 11h à 19h. 6 euros, tarif réduit 3 euros. Gratuit pour tous le 1er dimanche du mois, pour les étudiants, chômeurs, personnes en situation de handicap, etc. le reste du temps. Renseignements: centrephotographiemougins.com

Var-Matin

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