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Des sculptures en céramiques exposées à la galerie L’app’Art

Des sculptures en céramiques exposées à la galerie L’app’Art
Michel Lacroix, lors de ses expositions, met ses pièces en vente. Photo Rémi Philippon

Du 26 mai au 7 juin, Michel Lacroix expose 25 de ses pièces en céramique à la galerie L’app’Art, à Périgueux. « DL » l’a rencontré ce lundi 26 mai, jour du vernissage de l’exposition.

« Je prends une certaine distance étant donné que je ne porte pas de message. » Michel Lacroix est un artiste rochelais qui a commencé à créer en 2017, et il a candidaté auprès de la galerie L’app’Art afin que soient exposées 25 de ses sculptures en céramique. Une candidature qui a porté ses fruits, puisque depuis ce lundi 26 mai et jusqu’au 7 juin prochain, ses pièces sont visibles à la galerie d’art, rue Arago, à Périgueux.

L’artiste décrit son art comme expérimental et purement décoratif. Il conçoit ses pièces, uniques, avec des matériaux bien précis. « J’utilise du grès, une argile qui vitrifie et devient étanche aux alentours de 1 200 degrés, mais qui s’affaisse facilement avant cette cuisson », indique-t-il. Après les avoir façonnées à sa guise à l’aide de ses mains, l’artiste passe ses créations une première fois dans le four de son atelier à 1 000 degrés afin d’obtenir une matière dure et poreuse.

S’ensuit l’étape de l’émaillage dans laquelle ses pièces sont colorées d’un vernis, l’émail, composé d’eau ainsi que d’un mélange de terre et d’un oxyde de métal différent en fonction de la couleur souhaitée. « Trois techniques différentes existent pour l’émaillage, énonce Michel Lacroix. On peut immerger la pièce dans le vernis, l’asperger, ou bien utiliser un pinceau, ce que je fais. » Après avoir posé l’émail, les pièces, par lots, retournent au four pour une deuxième cuisson à 1 250 degrés. Entre toutes les étapes de conception, de cuisson et de séchage, chaque lot de pièces met entre quinze jours et trois semaines avant d’être finalisé.

S’autoriser à rater

Passée cette étape, l’artiste suit un protocole strict. « Je pose ma pièce, m’interroge sur ce qu’elle me dit, ce qu’elle me fait, raconte-t-il. Je note spontanément ce qui passe dans mon esprit. » En découlent le nom de la pièce et un texte, souvent décalé, associé. L’artiste, qui dit ne pas porter de message avec ses sculptures, s’autorise à « porter un ’il malicieux sur chaque pièce », et à rater.

À côté de l’une d’entre elles, titrée « Poisson ahuri », est inscrit : « Le mérou fait la gueule. La raie sourit. Le poisson-chat est fier de ses moustaches. Le rémora est collant. Le poisson rouge s’ennuie dans son bocal. Peut-être que tous les poissons ne ressentent tout pas comme nous ’ ».

L’exposition, gratuite, restera ouverte au public jusqu’au 7 juin, tous les jours sauf le dimanche, de 14h30 à 18h30. L’artiste sera présent le vendredi 6 juin à partir de 18h30, à la galerie L’app’Art, pour un échange avec les visiteurs.

Martin Zajac
Dordogne Libre

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