En Algérie, le quotidien « El Watan » au bord du dépôt du bilan : « Ils nous demandent de faire de la propagande »

Ali Ouakli, correspondant à Alger
Publié le
Le prestigieux quotidien francophone El Watan, poil à gratter du gouvernement algérien, s’inquiète pour son avenir. Un groupe d’actionnaires s’est réuni le jeudi 17 juillet pour tenter de le sauver de la débacle financière. Fateh Guidoum / AP
Étranglé par une crise financière aiguë, le titre francophone, réputé pour ses enquêtes corrosives, se trouve dans l’impasse. En cause, le retrait des annonceurs sous la pression des autorités, qui ne tolèrent aucun article critique.
La Croix vous donne la possibilité d’offrir gratuitement cet article à vos proches.
Abonnez-vous à La Croix et offrez gratuitement cet article à vos proches.
Je m'abonne Dans un contraste saisissant avec le soleil radieux du ciel algérois, l’ambiance se fait lugubre en cette fin de matinée de la mi-juillet au siège du quotidien francophone El Watan (« le pays »), dans le quartier Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt). Les couloirs, jadis grouillants de vie à l’heure de la conférence de rédaction, sont tristement vides. Alors qu’ils étaient hier des dizaines à y assister, seuls trois journalistes occupent d’immenses pièces meublées de vieux bureaux où reposent des ordinateurs poussiéreux. Certains ont déjà pris le chemin des vacances, mais d’autres ne viennent tout simplement plus à la rédaction.
Cet article est réservé aux abonnés
La Croıx