En librairies : Yahia Belaskri, Aroa Moreno Durán, Laure Murat...

Le génocide des Arméniens en 1915 n’est pas la première tuerie de masse perpétrée par les autorités turques. Le nouveau roman de Yahia Belaskri (Le Silence des dieux, Zulma, 2023) remonte six ans auparavant, lors des massacres d’avril 1909 à Adana et Alep. Maritsa, une médecin de Constantinople envoyée sur place par une organisation humanitaire, raconte dans un carnet fictif l’horreur de l’attaque. «Tel un orage meurtrier dans un ciel sans nuage, tout s’embrase.» La jeune femme et le père Burak, officiant au monastère d’Adana avant sa destruction, se lancent sur les routes et fuient vers l’Est jusqu’à Samarcande, dans l’actuel Ouzbékistan. Maritsa décrit le tumulte politique dont elle est témoin, manifeste dans tout l’empire ottoman. Sa voix se mêle à celles de femmes anonymes, dont les chants poétiques s’élèvent au-dessus du chaos. M. Si.
Trois femmes basques espagnoles, pauvres, sont réunies dans une même maison : la grand-mère, (Ruth), la fille (Adriana) et la petite-fille (Adirane) qui vient filmer et interroger sa grand-mère sur son passé. Adriana et Adirane ne se sont pas vues depuis cinq ans pour une raison que le lecteur découvre peu à peu. Les chapitres alternent les points de vue de chacune d’entre elles ; chacune garde des secrets. Ce roman sur le désir d’enfant, la maternité, et la façon dont l’Histoire colore un comportement maternel est le deuxième de Aroa Moreno Durán, née en 1981. Il évoque en pointillé l’histoire de l’Espagne des année
Libération