Entretien du dimanche. Isabelle Autissier : « Une respiration sur deux que nous prenons, c’est grâce au plancton marin »
Navigatrice et romancière, Isabelle Autissier raconte, dans La Fille du grand hiver, la vie d’Arnarulunguaq, une femme inuite du début du XXe siècle qui partit en traîneau avec l’explorateur Knud Rasmussen du Groenland au détroit de Béring, à la rencontre des peuples du Grand Nord.
Isabelle Autissier sur son voilier l'Ada 2. Photo Patrice Terraz
Navigatrice, première femme à boucler un tour du monde en solitaire à la voile en compétition, Isabelle Autissier publie son sixième roman.
Comment vous êtes-vous intéressée à la vie d’Arnarulunguaq ?
« Je suis allée cinq fois au Groenland à la voile. C’est en m’intéressant à l’histoire de cette région que je l’ai découverte. Elle est très connue des Groenlandais. Arnarulunguaq a une histoire incroyable. Son parcours est unique pour une femme groenlandaise du début du XXe siècle. Elle avait zéro chance de finir à moitié ethnologue, de faire ce grand voyage jusqu’en Alaska. Le destin des femmes inuites à cette époque, c’était quand même de mâcher des peaux au fond de l’igloo. »
Est-ce que c’était important pour vous de mettre en avant une figure féminine ?
« Oui, d’une part parce que je suis une femme, et d’autre part parce que le fait qu’elle soit une femme rend son destin encore plus exceptionnel. Dans mes livres, je mets régulièrement des femmes en avant, comme dans Soudains seuls ou...
...pour lire la suite, rejoignez notre communauté d'abonnés
et accédez à l'intégralité de nos articles sur le site et l'application mobile
à partir de 1 € le 1er mois, sans engagement de durée
{'skus': ['alsswgpremium16']}
1€ le 1er mois puis 12,99€
L'Alsace
