Festival d’Avignon 2025 : l’envol sans envergure du « Canard sauvage » de Thomas Ostermeier

Durant la première heure du spectacle, presque indépendamment de l’intrigue et de la sobre mise en scène, l’éblouissante maestria des acteurs saisit le spectateur. La double médiation via laquelle le texte d’Ibsen nous parvient – du norvégien adapté en allemand puis surtitré (donc résumé) en français – n’entame en rien leur autorité, fondée sur une palette sans limite de nuances dans la voix, le regard, les mouvements ou les statismes électrisants. À la tête de la Schaubühne, à Berlin, le metteur en scène Thomas Ostermeier s’est emparé de la pièce d’Ibsen, créée en 1885, pour en réactualiser l’époque et le texte, afin « de la dépoussiérer quelque peu et d’en moderniser la langue ».
La Croıx