Guerre Israël-Hamas. N'utilisez pas "mes chansons si vous laissez faire un massacre" : Zaho de Sagazan interpelle Macron sur Gaza
La chanteuse a publié samedi une lettre au président français sur Instagram, pointant son manque d'action sur le conflit entre Israël et Gaza, qui ravage le territoire palestinien depuis vingt et un mois.
La chanteuse Zaho de Sagazan. Photo d'archives Sipa/MARTIN CHANG
« Vous avez le pouvoir d'agir, ayez le courage de le faire. » La chanteuse Zaho de Sagazan a publié une lettre à Emmanuel Macron, samedi, sur son compte Instagram, dans laquelle elle interpelle le président sur la situation à Gaza.
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« Je ne peux plus me contenter de réchauffer les coeurs sans dénoncer ce qui s'effondre autour de nous », écrit la chanteuse, récompensée aux Victoires de la musique en février dernier.
Et de demander au président : « Ne décorez pas votre communication avec mes chansons si par ailleurs vous laissez faire un massacre. » Car « vous avez utilisé plusieurs fois la Symphonie des éclairs sur vos réseaux notamment », rappelle-t-elle. « N'utilisez pas les mots des artistes si vous n'agissez pas pour les vies qu'ils défendent. »
« Reconnaître l'État palestinien ne suffit pas »Pour Zaho de Sagazan, la reconnaissance de l'État de Palestine par la France, annoncée cette semaine par Emmanuel Macron, n'est pas suffisante. « C'est un geste symbolique, mais il ne suffit pas », écrit-elle, avant d'exhorter : « Exigez un cessez-le-feu total, mettez fin à la coopération militaire. Faites que l'aide humanitaire, bloquée depuis des semaines par Israël, puisse enfin passer. Sanctionnez les violations du droit international. Soutenez les enquêtes pour crimes de guerre. » Et de conclure : « Il s'agit d'exiger des actes, pas des mots. De retrouver notre coeur, notre lucidité, notre humanité. »
Ce dimanche, alors qu'une famine « de masse », menace de plus en plus le territoire palestinien, Israël a annoncé une pause tactique quotidienne dans plusieurs zones de la bande de Gaza, pour permettre le passage de convois humanitaires.
Le Progres
