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Incendie à Talence près de Bordeaux, en 1971 : « Les ouvrières venaient juste de partir »

Incendie à Talence près de Bordeaux, en 1971 : « Les ouvrières venaient juste de partir »

DANS LES ARCHIVES – Le 21 juillet 1971, en début de soirée, 20 ouvrières venaient de quitter l’atelier de piqûre de la fabrique de chaussures Berteil, rue du Colonel-Moli, à Talence, lorsque soudain jaillirent des flammes… Et, malgré la rapide intervention des pompiers, l’usine subit des dégâts considérables. Récit avec l’article paru à l’époque

18 h 30, hier soir. La rue du Colonel-Moli, à Talence, a soudain appartenu aux lances à incendie et aux pompiers, tandis que se répandait une âcre odeur de brûlé. Un feu s’était déclaré peu avant dans les ateliers de la maison Berteil et Cie, où l’on fabrique des chaussures pour enfants.

Les fumées sont encore visibles après l’intervention des pompiers à la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971.
Les fumées sont encore visibles après l’intervention des pompiers à la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971.

Archives Sud Ouest/Michel André

Trois hommes, un coupeur, le contremaître et le comptable, travaillaient encore quand la chaudière à mazout s’est enflammée. Et, tandis qu’on déménage les cartons, les quelques matériaux épargnés par l’incendie, M. Michel Guzman, le coupeur, raconte : « Tout d’un coup, le courant a été coupé. Avec le contremaître, je suis monté au premier étage et, au même moment, le comptable a donné l’alarme. En un quart d’heure, l’atelier où s’effectuent les piqûres des chaussons avait brûlé. En cinq minutes, les pompiers noyèrent les décombres encore fumants. »

MM. Garcia et Guzman, employé de la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971.
MM. Garcia et Guzman, employé de la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971.

Archives Sud Ouest/Michel André

Le contremaître, M. Antonio Garcia, précise : « Nous avons aussitôt téléphoné aux pompiers. Mais ici (un bureau au premier étage), c’est vite devenu irrespirable. Il y avait de la fumée partout. »

Une vue de la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971, après l’incendie.
Une vue de la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971, après l’incendie.

Archives Sud Ouest/Michel André

« J’étais seul à faire une heure supplémentaire »

Là où se trouvaient l’atelier de piqûre et un bureau, il ne reste pas une machine, la toiture est endommagée, le plancher crevé. L’eau goutte du toit, mais cela n’est rien si l’on songe qu’une demi-heure avant le désastre, vingt ouvrières, tranquilles et affairées vaquaient aux dernières tâches de leur journée.

« Ça aurait pu être très grave. Mais heureusement j’étais le seul à faire une heure supplémentaire. » Le témoignage de M. Michel Guzman rejoint celui de M. Antonio Garcia : « Oui, peu avant, il y avait du monde… »

Tout a brûlé dans l’atelier de piqûre de la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971.
Tout a brûlé dans l’atelier de piqûre de la fabrique de chaussures Berteil à Talence, le 21 juillet 1971.

Archives Sud Ouest/Michel André

Une grosse lance et six petites ont été mises en œuvre par les pompiers, commandés par le lieutenant Champagne. Elles ont été placées dans la fabrique, plus habituée à un décor de rouleaux de feutrine, de tas de peausserie fine, de matières délicates. Par bonheur, la réserve elle-même n’a pas été touchée et l’atelier de coupe à peine. Seul, l’atelier de piqûre… Mais là, le feu n’a pas lésiné.

Photos en vente Les photographies de cet article sont issues de notre fonds patrimonial “Sud Ouest”, elles sont disponibles à l’achat. Si vous êtes intéressés, il vous suffit d’adresser un mail à [email protected] ou de téléphoner au 06 70 82 65 98.
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