Jean-Louis Aubert, SDM, Véronique Sanson, Clara Luciani... La riche programmation des Francofolies 2025

Jean-Louis Aubert, Véronique Sanson, les rappeurs SDM et Hamza ou encore les pop stars Santa et Clara Luciani... Les Francofolies de La Rochelle, qui s'ouvrent jeudi 10 juillet avec une direction renouvelée, demeurent un rendez-vous phare de la scène francophone. En amour comme en musique, il y a en pour tous les goûts.

Côté rap, « avec SDM, Ronisia et Bekar, c'est une des premières soirées complètes, où on sait qu'on aura une moyenne d'âge de 25 ans » et pour celle de jeudi avec « Véronique Sanson, Jean-Louis Aubert ou Kyo, on aura une autre génération de festivaliers plus zen, plus âgés », décrypte pour l'AFP Emilie Yakich, la nouvelle co-directrice du festival. Si l'affiche part tous azimuts, du duo planant Air au déjanté Philippe Katerine en passant par la joyeuse bande de Lamomali de Matthieu Chedid, la nouveauté de cette édition se trouve aussi en coulisses.

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L'an dernier, une page s'est tournée : Gérard Pont, patron des Francos pendant 20 ans à la suite de Jean-Louis Foulquier, a passé la main. Il reste président mais a transmis le flambeau au tandem Emilie Yakich et Dimitri Gavenc. Tous deux connaissent le festival dans ses moindres rouages pour travailler depuis le début des années 2000 dans la structure organisatrice, qui compte neuf salariés à l'année, œuvrant pour ce rendez-vous et une série d'actions culturelles.

Ils ouvrent un nouveau chapitre d'un évènement « très ancré sur le territoire » et à la fréquentation stable, dont l'équilibre financier repose sur « 20 % d'aides publiques pour soutenir la création, l'émergence, et 80% de ressources propres, entre billetterie et partenariats », détaille Emilie Yakich. Comme d'autres, le festival n'échappe pas à la hausse globale des coûts, mais capitalise sur son aura. « Les artistes veulent passer par les Francos », pour leur « côté prestigieux » et leur « capital sympathie », observait en novembre le programmateur Pierre Pauly. En 2024, le festival avait affiché complet avec quelque 150 000 festivaliers venus souffler ses 40 bougies, avec en cadeau Sting et Jean-Michel Jarre.

Ce « quelque chose de magique », selon la co-directrice, tient à la configuration de ce festival au bord de l'océan, dont la scène principale investit l'esplanade Saint-Jean d'Acre, à proximité du Vieux-Port. Mais il se déploie aussi dans des salles à capacité variable, parfaites pour des concerts plus intimistes - Laurent Voulzy, Michel Jonasz, Aldebert, Salif Keïta - ou prônant la découverte comme Yoa, Styleto et Théodort.

La présence annoncée de l'acteur Jean-Paul Rouve, pour un spectacle entre littérature et musique, a toutefois été annulée, remplacée par un concert de Jeanne Cherhal. La salle de musiques actuelles La Sirène accueille quant à elle des « Nuits collectives » : electro le samedi autour de Cassius et d'autres membres du label Ed Banger piloté par Pedro Winter, puis metal le dimanche avec quatre groupes dont Novelists, tout droit revenu du Hellfest. La fête sera d'ailleurs partout dans la ville, comme à travers des ballades chantées avec guide touristique et surprises musicales.

Cette édition se distingue également par un hommage à la chanteuse Dani, décédée en 2022, avec notamment Alain Chamfort et Emmanuelle Seigner, le concert «La Traversée »,réunissant quatre artistes français et canadiens, mais aussi une création pour célébrer les 50 ans de carrière de Renaud. Huit artistes de la jeune génération, d'Emma Peters et Voyou au rappeur Youssef Swatt's, prévoient jeudi soir un boucan d'enfer autour du répertoire revisité de cette figure de la chanson française, qui travaille sur un futur album espéré pour 2026. « Renaud sera là, il est d'ailleurs très engagé dans cette création depuis les prémices », glisse Emilie Yakich. L'interprète de Mistral gagnant montera-t-il sur scène ? La co-directrice esquive avec malice: « On n'est jamais à l'abri d'une surprise aux Francofolies! »