L’Arlésienne, « dont tout le monde parle mais que personne ne voit jamais » exposée… à Arles

Réservé aux abonnés
Pour sa première exposition à l’Hôtel Bouchaud de Bussy, l’entreprise grassoise Fragonard présente les trésors de sa collection et questionne, en 40 silhouettes, le mythe de l’Arlésienne.
Avant même les imprimés ensoleillés et les tissus colorés, c’est une Arlésienne en clair-obscur que l’on découvre au nouveau Musée de la mode et du costume d’Arles. Dans une salle du rez-de-chaussée, neuf jeunes femmes filmées à contre-jour par le photographe Charles Fréger s’habillent et se coiffent selon une chorégraphie de gestes précis, hérités du XIXe siècle. Les corsets se serrent, les rubans se nouent, la silhouette se transforme progressivement sous l’accumulation des dentelles. « Ne serait-ce qu’au niveau du buste, il y a, pour constituer ce que l’on appelle traditionnellement la “chapelle”, un corset, un cache-corset, une guimpe, un devant d’estomac, un fichu de propreté… Rien n’est cousu à l’avance et une tenue complète ressemble à une petite architecture éphémère faite de plis et d’épingles piquées de manière à appuyer l’allure, explique Clément Trouche, directeur et conservateur du musée. C’est par ce costume si singulier que nous avons eu envie de questionner le mythe de l’Arlésienne…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.
lefigaro