Le jeune Niçois Adamé bientôt au Festival du Château à Solliès pour défendre sur scène son tout premier EP

Un retour aux sources. Ce mardi soir, le chanteur niçois Adamé montera sur la scène du Festival du Château à Solliès, en première partie de Pierre Garnier. À quelques kilomètres de sa ville d’origine – mais surtout là où il avait déjà chanté l’an passé à la même période, avant le concert d’Étienne Daho – il se remémore: "C’était génial, le lieu est fou en plus".
Récemment, Adamé était à Gémenos (13), cette fois en première partie de Jérémy Frérot. Un exercice pas toujours évident: "Il y a toujours un peu de pression, car le public ne vient pas pour nous. Mais en général, les gens sont très bienveillants", assure le chanteur de 26 ans. Il précise: "En première partie, on joue 30 minutes maximum. C’est court, on est peu sur scène – seulement deux au lieu de quatre. Il faut aller droit au but. Si on a des chansons trop longues, on les raccourcit ou on ne les fait pas. L’objectif, c’est d’en faire le plus possible. C’est un peu comme une carte de visite."
Une direction plus rockUne carte de visite sur laquelle il peut désormais inscrire son premier EP, Demain me manque, sorti en mars dernier. "Il est assez spécial, car il mêle des titres que je traînais depuis très longtemps et que j’ai ressortis des tiroirs, et d’autres qui ont été créés il y a quelques mois. C’est un premier EP, la première trace que je laisse en tant qu’artiste."
Pour ce mini-album, il a tout soigné, jusqu’aux visuels qui accompagnent les morceaux. Il y affirme également une orientation musicale plus marquée: "C’est un peu plus trempé que ce que je fais habituellement, plus rock. C’est cette direction que je veux prendre. Je reste dans la chanson, mais j’aime bien quand il y a du caractère."
Cela, il le doit aussi à ses influences. Passé par le conservatoire de Nice, il a d’abord appris la batterie, puis la guitare.
À Paris pour franchir un capÀ l’époque, les Red Hot Chili Peppers, Stevie Wonder ou encore Earth, Wind & Fire résonnaient dans ses oreilles. Des inspirations qui infusent désormais ses propres compositions. Auteur-compositeur, il n’hésite pas à demander un coup de main à sa mère pour certains textes: "J’écris beaucoup avec ma mère. Elle a une très belle plume. Et c’est marrant d’entendre ses mots sortir de ma bouche", sourit-il.
Après plusieurs concerts cet été, Adamé prévoit la sortie d’un nouveau single en septembre. Parmi les rendez-vous importants qui l’attendent: le Café de la Danse à Paris, une salle de 500 places. Suivront deux dates dans le Sud, à Marseille au Makeda (le 20 novembre), et – même si ce n’est pas encore tout à fait calé – probablement un retour à Nice. Car c’est désormais à Paris que l’Azuréen s’épanouit.
"Musicalement, c’est un passage obligé. Il y a plus de monde, plus de concerts... On vit mieux dans le Sud, mais Paris est plus stimulant, et on y a plus d’opportunités pour être en contact avec les maisons de disques ou croiser d’autres artistes." Un petit sacrifice qu’il concède volontiers, même s’il retrouve avec plaisir le chant des cigales pour ses dates estivales.
Adamé en concert au Festival du Château à Solliès-Pont, en première partie de Pierre Garnier, ce mardi 15 juillet à 20h45. Tarifs: à partir de 39 euros. festival-du-chateau.com
Nice Matin