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Le prix Gouincourt, clin d’œil lesbien au Goncourt, a dévoilé sa première sélection

Le prix Gouincourt, clin d’œil lesbien au Goncourt, a dévoilé sa première sélection

Non non, ce n’est pas une coquille. C’est bien du prix Gouincourt (prononcez «Gou-1-court») dont il s’agit, qui inaugure en cette rentrée sa toute première édition. Clin d’œil malicieux à la distinction littéraire vieille de cent vingt-deux ans, cette récompense s’apprête à couronner un futur classique de la littérature lesbienne, dans la lignée de l’annonce de la première sélection du Goncourt.

A l’origine de cette petite révolution dans le monde littéraire, une initiative de Lauriane Nicol, fondatrice du média pure player Lesbien raisonnable, et Alex Lachkar, chercheur en littérature lesbienne contemporaine à l’université de Vienne, en Autriche.

Le tout jeune prix Gouincourt, qui cherche encore des mécènes, est avant tout une distinction symbolique et bon enfant. «C’est un clin d’œil bienveillant et humoristique. Les lesbiennes ont une longue tradition à la fois du jeu de mots et de la réappropriation de l’insulte, c’est donc assez naturellement qu’est venue l’idée de ce mot-valise», explique Lauriane Nicol à Livres Hebdo.

Selon sa créatrice, interrogée par ActuaLitté, le but d’une telle distinction est aussi d’aller piocher des noms dans de plus «“petites” maisons d’édition engagées», dans un contexte où les prix d’automne récompensent souvent les mêmes éditeurs.

Le jury rassemble plusieurs autrices contemporaines, comme Meryem Alqamar, Lauren Delphe, Virginie Despentes, Joëlle Sambi, l’écrivain·e Al Baylac, mais aussi l’historienne et critique Elisabeth Lebovici, la comédienne Anna Mouglalis, l’éditrice Mélie Chen, la libraire Olivia Sanchez et la bookfluenceuse Lou Edin.

Le prix concerne la littérature francophone, et pas seulement française, publiée au cours de l’année 2025, sans quoi le Gouincourt aurait surtout récompensé un ensemble «d’auteur.ices blanc.hes, cis, valides», d’après le compte Instagram de Lesbien raisonnable.

«Dans une période où le racisme, la transphobie, le validisme et, plus globalement, la montée de l’extrême droite sont palpables partout – y compris dans le monde de l’édition – nous voulons affirmer les valeurs que nous défendons», ajoute le média militant à l’origine du prix.

Voici la liste des livres sélectionnés :

  • Corps étranger sous la peau, de Nour Bekkar (Blast)
  • Mais cette vie-là demande. toujours. plus. de. lumière., de Sabrina Calvo (Editions du commun)
  • Transatlantique, de Camille Corcéjoli (La Contre Allée)
  • Jouer le jeu, de Fatima Daas (L’Olivier)
  • Le Parlement de l’eau, de Wendy Delorme (Cambourakis)
  • Cui-cui, de Juliet Drouar (Seuil)
  • Parthenia, de Pauline Gonthier (Les Léonides)
  • Fatal*e ou l’Impossible phantasme, de Gorge (Trou Noir)
  • La Grande Verdure, de Lucie Heder (La Volte)
  • L’Endroit de mon trouble, de Lumen (La Musardine)
  • Tovaangar, de Céline Minard (Rivages)
  • A croquer, de Anne-Fleur Multon (Thierry Magnier)
  • Entre ici et avant il y a la mer, de Nelly Slim (Hystériques & AssociéEs)
  • Les Forces, de Laura Vazquez (Editions du Sous-Sol)

Une deuxième sélection viendra en octobre, avant l’annonce du texte lauréat prévue le 7 novembre, trois jours après le Goncourt.

Libération

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