Le retour en grâce de Paul Cezanne à Aix-en-Provence, sa ville natale qui l’a longtemps boudé

Pour aller plus loin

L’intrigue a commencé par un « essuyé de pinceau », une trace de peinture ancienne attribuée à Paul Cezanne – la famille du peintre se bat pour enlever l’accent aigu du nom Cezanne – et retrouvée sur un mur de la bastide familiale d’Aix-en-Provence. A l’été 2023, alors que le Jas de Bouffan, récemment racheté par la municipalité, est en pleine restauration, des sondages supplémentaires sont commandés. Quelques semaines plus tard, un tableau jusque-là demeuré secret apparaît sous les scalpels des conservateurs. Ou plutôt un large fragment de 5 mètres carrés, un ciel voilé, puis des oriflammes, des mâts de bateaux, des bâtiments de part et d’autre. Le cœur de la composition est absent, mais elle est baptisée pour ce qu’elle représente : « l’Entrée de port ».

La découverte majeure sera présentée dès cet été aux Aixois et aux centaines de milliers de visiteurs attendus, à l’occasion du lancement de l’année « Cezanne chez lui », qui ne marque aucun anniversaire mais signe le retour en grâce du peintre dans sa ville natale. En plus du Jas de Bouffan, la mairie a fait restaurer l’atelier des Lauves, dans lequel Paul Cezanne a peint ses dernières toiles jusqu’à sa mort en 1906, et réhabiliter les carrière…