Médias : accord trouvé pour le rachat du magazine Challenges par LVMH

L’homme d’affaires Claude Perdriel, actionnaire majoritaire de Challenges, a annoncé mardi 23 septembre être tombé d’accord avec LVMH pour la vente du journal au groupe appartenant au milliardaire Bernard Arnault.
La vente, qui comprend aussi les magazines Sciences et Avenir et La Recherche, interviendra « tout début 2026 », a précisé Claude Perdriel, confirmant une information de La Lettre. « L’important, c’est que le journal soit en de bonnes mains et continue avec un actionnaire déterminé à le défendre », a-t-il déclaré.
Sollicité, LVMH n’a pas souhaité faire de commentaires. Le groupe était entré en 2020 à hauteur de 40 % au capital des Éditions Croque Futur, qui publient ces titres. LVMH détient déjà le groupe Les Echos-Le Parisien, qui comprend les quotidiens éponymes et Radio Classique. Il a aussi racheté cette année la totalité du quotidien libéral L’Opinion et du site d’actualité financière L’Agefi, dont il détenait déjà des parts.
Le magazine Challenges se définit comme « un magazine économique et politique non partisan et indépendant ». Selon l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM), le magazine s’est vendu à plus de 140 000 exemplaires en moyenne par numéro en 2024, contre 183 000 en 2020.
Lundi, les journalistes de Challenges avaient prévenu sans le nommer le futur repreneur qu’il devra préserver « leur indépendance éditoriale » et notamment conserver le classement annuel des plus grandes fortunes publiés par le magazine. Bernard Arnault et sa famille occupent la deuxième place de l’édition 2025 de cet influent classement portant sur la France. Leaders depuis 2017, ils ont été détrônés cette année par les héritiers Hermès.
Les journalistes des titres concernés par la cession ont aussi insisté sur « le respect des résultats de la recherche scientifique, dont la diffusion auprès du public est la raison d’être de Sciences et Avenir et La Recherche ». Claude Perdriel a assuré que Bernard Arnault était « particulièrement intéressé par la partie sciences » du rachat.
« C’est avec un peu de tristesse que j’abandonne la presse après 60 ans dans cet univers », a également confié l’industriel, qui aura 99 ans fin octobre.
La Croıx