« On bloquait le compteur pour avoir de l’électricité » : Pierre et Gilles racontent les débuts de leur duo mythique

Entretien Les uns ont suivi la filière classique, les autres ont pris des voies plus sinueuses. Six artistes nous racontent leurs débuts. Cette semaine, underground rock et sens du kitsch avec le duo de plasticiens.
Propos recueillis par Julien Bordier
Pierre Commoy (à g.) et Gilles Blanchard chez eux, au Pré-Saint-Gervais, le 17 juin 2025. THOMAS CHÉNÉ POUR « LE NOUVEL OBS »
Pour aller plus loin
Comme les paquebots de croisière, leurs photos ont fait le tour du monde. On connaît d’eux l’image du matelot pour Jean-Paul Gaultier, ou Etienne Daho en marinière sur la pochette de « la Notte, la notte ». Natifs de La Roche-sur‑Yon et du Havre, Pierre, le photographe, et Gilles, le peintre, exposent actuellement leurs « Mondes marins » à Deauville. Dans le même bateau depuis 1976, le duo revient sur ses débuts. Rencontre dans leur bonbonnière du Pré-Saint-Gervais, près de Paris, au milieu des statues de Stormtroopers, de Bouddha et de Batman. Un univers à la déco ultrachargée, raccord avec leurs clichés clinquants et merveilleux.
Petits, que rêviez-vous de devenir ?Pierre Je voulais être chanteur, photographe, dessinateur… Plutôt solitaire, je dessinais tout le temps. Mes parents, opticiens, travaillaient beaucoup. La Roche-sur-Yon était une ville un peu tristounette. J’ai découvert le cinéma chez ma nounou à travers les images glamour publiées dans les journaux. Elles ont déclenché mon envie de faire de la photo. Adolescent, j’ai commencé à tirer le portrait de mes amis…

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