Portrait de Rubens, pièce XXL de Mickey, installation de Niki de Saint Phalle... Un parcours artistique à découvrir jusqu'au 12 juillet à Monaco

Admirer un Rubens, s’enthousiasmer devant une création de Niki de Saint Phalle, plonger dans l’univers photographique d’Annie Leibovitz, la poésie des toiles de Minjung Kim ou l’hommage à Van Gogh d’Eric Massholder. Le tout, le temps d’une promenade.
Il n’y a que la Monaco Art Week qui permet cela.
Fédérant une quinzaine de galeries de la Principauté, la septième édition est une sorte de petit musée hétéroclite où dans chaque méandre, un galeriste a prévu de montrer le meilleur de ses artistes et de ses murs. Et la promenade a deux avantages: elle est ludique et gratuite. Et s’organise sans rendez-vous ni réservation du 7 au 12 juillet.
Parmi les jolies choses, dans les jardins de la Petite Afrique, la maison Artcurial a installé pour la sixième année ses sculptures monumentales. Celle de César impressionne. Comme cette tête masculine réalisée par Christophe Charbonnel qui épouse l’atmosphère du jardin.
À Opera Gallery, l’équipe fait fort comme chaque année en réunissant des maîtres du XXe siècle sur ses murs. Chagall, Picasso, Soulages, Léger, Calder. Il y a aussi de belles pièces de la Japonaise Yayoi Kusama, un Mickey XXL signé Keith Haring. Sélection assurée et bon goût confirmé.
Le bon goût aussi se trouve dans une partie de la collection de Manny Davidson que Sotheby’s mettra aux enchères cet automne à Paris, mais dont des pièces phares sont montrées pour cette Monaco Art Week. Le collectionneur chérissait les toiles et les beaux objets de la Renaissance au XVIIIe siècle. Une passion qui l’avait conduit à craquer sur ce portrait de 1614 attribué à Rubens.
Les experts n’en étaient pas sûrs mais Manny Davidson avait eu un coup de cœur pour cette pièce, acquise avant d’être formellement identifiée comme une toile du maître néerlandais.
Du côté de chez Hofa, on montre le travail de Bran Symondson, ex-soldat des Forces spéciales britanniques qui détourne les armes de guerre pour les habiller de papillons. Une volonté de peace and love qui fait écho à la poésie de Looking at Horizons, l’exposition proposée à la galerie Almine Reich.
Pour sa septième édition, la Monaco Art Week montre que le monde des galeries a évolué en Principauté ces dernières années, en se professionnalisant davantage pour montrer des œuvres d’un intérêt certain. Et ça fait du bien.
Les galeries participantes sont Arcurial, Christie’s, Collect MC, Hauser & Wirth, Hofa, Hôtel des Ventes de Monte-Carlo, Kamil Art Gallery, Elisabeth Lillo-Renner, Moretti Fine Art, Opera Gallery, Almine Reich, Adriano Ribolzi, Sotheby’s, Teos Gallery et MF Toninelli Art Moderne. Vernissage dans les galeries lundi 7 juillet de 17 heures à 20 heures.
Nice Matin