Qui est Jordan Galtier, co-producteur de La Kermesse, qui réunit des icônes vintage dans sa cour de récré?
Jimmy Boursicot Publié le 04/07/2025 à 18:00, mis à jour le 04/07/2025 à 18:00
Ce vendredi 4 juillet, comme samedi 5 et dimanche 6, le Théâtre de Verdure de Nice sera plein à craquer pour la quatrième édition de La Kermesse.
Dans moins d’un mois (du 1er au 3 août), ce sera sans doute le même topo du côté de La Seyne-sur-Mer, alors que la jauge au parc de la Navale a été portée à 20.000 personnes par soir.
Pas besoin de couper les cheveux en quatre: le rendez-vous créé par Chafadou Productions, la société du Toulonnais Pierre Abbate et du Niçois Jordan Galtier cartonne et s’exporte même jusqu’à Toulouse.
"Faire des choses sérieuses, dans un esprit de déconne"Sur scène, on pourra retrouver Nuttea, Ophélie Winter, Tribal King, Willy Denzey, Fatal Bazooka ou encore Kamini, Shy’m, Kenza Farah et Helmut Fritz. Une joyeuse escouade ayant signé des tubes dans les années 1990 ou 2000, soit avant la naissance du producteur azuréen, âgé de 28 ans. Ou, au mieux, quand il était encore sur les bancs de l’école primaire.
Ce qui ne l’a pas empêché de se lancer à fond dans cette sacrée aventure.
"On a un plaisir immense à préparer cet événement, à construire un vrai spectacle, avec des musiques d’introduction, avec Pascal Schiavone (le cofondateur du Bobar Comedy Club à Nice, ndlr) qui est incroyable en tant qu’animateur ou encore avec nos pom-pom girls. Elles ne sont pas professionnelles, mais elles mettent une telle énergie sur scène... Au Théâtre de Verdure, il y a une grande proximité entre le public et les artistes. Notre envie, c’est de faire des choses sérieuses, dans un esprit de déconne, familial", expose ce surprenant et polyvalent jeune homme, passé d’Hypokhâgne au Lycée Masséna à l’Edhec Business School.
La Seyne, un autre mondeÀ La Seyne-sur-Mer, La Kermesse Festival devient un rassemblement de grande ampleur. Le deuxième en matière de capacité, derrière les Plages électroniques à Cannes, qui passeront à 22.000 personnes par jour en août prochain.
Pas mal pour un rendez-vous lancé en 2023, au bout d’un suspense dont Jordan Galtier et son équipe se seraient bien passés.
"La première année, on a failli ne pas jouer. Telles qu’elles étaient, nos structures étaient homologuées pour des vents allant jusqu’à 72km/h. On scrutait l’anémomètre sans arrêt, ça l’a fait de justesse. En tout cas, à La Seyne, j’ai très vite eu un bon ressenti. La configuration est différente par rapport à Nice, les spectateurs qui arrivent en fin d’après-midi peuvent se poser sur une serviette dans l’herbe. Pareil pendant la soirée, où ils vont parfois faire une pause pour aller manger au food court. On est dans le ton d’un grand festival, mais avec un esprit plus détendu."
>> Du 4 au 6 juillet à Nice. Billet "ultime chance" 102,04 euros. Du 1er au 3 août à La Seyne. Tarifs sur lakermesse.fr
S’il porte le même nom que le fils de l’ancien entraîneur de l’OGC Nice, Christophe Galtier, "notre" Jordan Galtier a tracé sa route par ses propres moyens, en faisant ses armes avec l’organisation de soirées dans la sphère étudiante, puis en tant que directeur artistique du Palace, un club niçois à la brève durée de vie.
Ou encore en devenant président de Consortium, une conciergerie d’entreprises, à 23 ans.
"On était sur un nuage, et puis..."En octobre 2021, juste à l’issue de la période Covid, Chafadou Productions a lancé le Paranormal Festival, une grande fiesta pour Halloween au Palais Nikaïa, avec Vladimir Cauchemar, DJ Bens et des DJs sudistes. Une réussite, avec 4 500 participants. L’année suivante : passage à la vitesse supérieure, avec six Zéniths réservés, et bien garnis.
De quoi gonfler les ambitions de Jordan Galtier et Pierre Abbate pour 2023, d’autant plus que La Kermesse Festival venait de connaître un buzz national, après avoir surgi dans une vidéo de Seb la frite, l’un des plus importants youtubeurs du pays (5,7 millions d’abonnés sur sa chaîne aujourd’hui).
Leur plan? Booker 17 Zéniths, tout simplement. Le château de cartes a fini par s’écrouler.
"On était sur un nuage et puis il y a eu ce coup dur. L’engagement financier était énorme, on a vraiment frôlé le mur. On a dû négocier avec tout le monde pour limiter la casse, en demandant aux gens de ne pas nous assassiner. À ce moment-là, on ne pouvait rembourser que des sommes dérisoires. Certains nous ont aidés de manière incroyable et on a réussi à montrer notre bonne foi par la suite."
Nice Matin
