« Red Carpet » d’Hofesh Shechter : le Palais Garnier voit rouge

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Dans « Red Carpet », la signature d’Hofesh Shechter s’inscrit en lettres capitales, en mouvements frénétiques portés, mais aussi entravés, par l’élan collectif, en un jeu constant entre symétrie et échappées. Julien Benhamou / Opéra de Paris
Créé pour treize magnifiques danseurs du ballet de l’Opéra de Paris, Red Carpet voyage de la frénésie à l’épure, dans un jeu de contrastes saisissants, rehaussé par la beauté d’un dispositif scénique en miroir avec le Palais Garnier.
La soirée s’est achevée, les invités sont partis. Enfin presque tous. Treize retardataires jouent les prolongations. Dans leurs tenues pailletées où le kitsch le dispute au chic, ils se lancent dans une danse collective intense, serrée, dont les figures évoquent les shows de variétés revus par quelque gymnaste survolté. Les fantastiques lumières de Tom Visser sculptent le dispositif scénique d’une imparable et grandiose simplicité : de lourds rideaux d’opéra parfaitement en phase avec les lieux et un lustre imposant descendant des cintres. Et, tout au fond, quatre instrumentistes en smoking, comme dans les clubs huppés où les fêtards viennent s’enivrer de décibels.
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