Saint Vincent à Collioure : cinq jours et cinq nuits de fête dans une ambiance exceptionnelle

À l’heure de rendre les clés du Village préféré des Français à Stéphane Bern, en juin dernier, les autorités de Collioure (Pyrénées-Orientales) s’inquiétaient déjà de l’édition 2025 de la fête de Saint Vincent, du 14 au 18 août prochain.
Pendant cinq jours, et donc cinq très longues soirées, le port des peintres change de nature et la fréquentation de la commune, déjà impressionnante en temps normal, est multipliée par dix. « Peut-être même par quinze ! », estime-t-on à l’office de tourisme. « On pourrait atteindre 150 000 personnes le 16 août au soir pour le grand feu d’artifice qui surexcite toute la côte vermeille. » Les équipes accueillant des touristes ne peuvent que fournir des conseils pour atteindre le cœur du village, dans ce grand embouteillage d’humains au plus fort de la canicule.
Pour accueillir tout le monde, la ville est interdite aux véhicules qui ne peuvent ni circuler ni se garer pour dégager un maximum d’espace pour les fêtards qui avancent et qui dansent de bars en restaurants, au rythme des bandas, des fanfares et des DJ.
« C’est une ambiance exceptionnelle », souligne Marc-André 2 Figuères, artiste contemporain et figure de Collioure. « Cela crée beaucoup de liant, incontestablement. Depuis ces dernières années, la fête est un peu plus encadrée. Elle se termine à deux heures du matin, au lieu du petit jour auparavant. Et les contrôles nombreux sur les routes dissuadent de trop consommer. C’est incontestablement un moment de vie très intense. »
La fête est aussi un fort moment de vie religieuse et de ferveur. Il faut assister bien sûr à la procession avec les reliques de Saint Vincent, le saint patron du Village préféré des Français 2024. Pour cette occasion, la chapelle qui domine le port est exceptionnellement ouverte à la visite.
Autre temps fort : la Festa Major, le 16 août. En attendant le feu d’artifice spectaculaire à 22 heures, pas question de s’ennuyer : le défilé matinal des barques catalanes est suivi par une régate l’après-midi, et des animations de rue jusqu’au moment fatidique.
Pour ceux qui sont séduits par les promesses de la Saint-Vincent à la dernière minute, il est inutile de chercher une chambre ou un logement. Tout est déjà réservé depuis un an au moins, y compris dans les villages des alentours. La seule solution est de venir puis de repartir. Arriver tôt le matin pour espérer garer sa voiture à hauteur des parkings de la corniche, puis prendre une navette.
Les plus malins choisissent le train, des TER en mode navette (1 euro le ticket) qui vous déposent en plein cœur de la ville. On peut partir de Perpignan, Elne, Argelès-sur-Mer, Port-Vendres ou bien Banyuls-sur-Mer. Les wagons sont bondés, mais c’est un bon entraînement avant de se jeter dans la foule festive et compacte de Collioure.
Le Parisien