« Syndrome de Stendhal » à Arles : rencontre avec Nan Goldin, une artiste toujours aussi militante

Rencontre L’artiste américaine Nan Goldin, réputée pour la chronique sans fard de son intimité, met sa notoriété au service de son activisme pour Gaza.
Par Julien Bordier
Nan Goldin et le collectif PAIN (Pain Addiction Intervention Now) dans la cour du Louvre en juillet 2019, appellent à débaptiser l’aile Sackler du musée, du nom des mécènes impliqués dans l’épidémie d’opioïdes aux Etats-Unis. DENIS ALLARD/LEEXTRA VIA OPALE.PHOTO
Dans le salon parisien de Nan Goldin, allongé entre des statues de sainte Barbe et un canapé rouge fatigué, un lion majestueux monte la garde. « J’ai pensé l’appeler Endymion, mais c’est trop prétentieux, confie la photographe, qui depuis 2010 partage sa vie entre la capitale française et New York. Si vous avez une idée à me suggérer… » Dans les « Métamorphoses », Ovide raconte l’amour impossible entre Endymion, un charmant berger, et Diane, la déesse de la Chasse. Celle-ci, follement amoureuse du jeune mortel, supplie son père Zeus de plonger son bien-aimé dans un sommeil éternel afin de préserver sa beauté. Le fauve naturalisé de Nan Goldin semble lui aussi endormi pour toujours. De là à lui chatouiller la crinière…
Diane et Endymion, Echo et Narcisse, Pygmalion et Galatée… Les mythes relatés par le poète latin constituent la trame narrative de l’exposition « Syndrome de Stendhal » que la célèbre Américaine présente cet été aux Rencontres d’Arles. Cette ode à ce « sentiment d’extase face à la beauté » prend la …

Article réservé aux abonnés.
Se connecterOffre d’été :1€/mois pendant 6 mois
Dans la rubrique Culture
-
« On est au début d’un phénomène » : The Velvet Sundown, Jul… Sommes-nous condamnés à écouter de la musique créée par l’intelligence artificielle ?
-
Dossier « Yi Yi », « Last Stop : Yuma County », « Confidente »… Les films à voir (ou pas) cette semaine
-
Dominique Collignon-Maurin, voix française de Luke Skywalker, est mort
-
Entretien Frédéric Dard en 1999 : « Dans ma tête, je resterai toujours le petit garçon-au-bras-qui-pend »
-
Récit « Paris, c’est incroyable, vous êtes encore plus fous que la dernière fois ! » : Blackpink électrise le Stade de France et chouchoute ses fans
-
Décryptage Oasis, Pulp, The Divine Comedy : le retour gagnant de la britpop met du baume au cœur des Britanniques
Le Nouvel Observateur