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Vidau’Bulles, le festival de la BD et du manga qui décoince la bulle à Vidauban

Vidau’Bulles, le festival de la BD et du manga qui décoince la bulle à Vidauban

Le circuit court n’est pas l’apanage de la seule production agricole. En huit éditions, les organisateurs de Vidau’Bulles, le salon de la bande dessinée de Vidauban, en ont même fait leur marque de fabrique. Et l’élargissement au manga, il y a trois ans - "à la demande du public", précise Christophe Lorentz, l’une des chevilles ouvrières de l’événement - n’y a rien changé. C’est d’ailleurs cette proximité géographique des auteurs et cette complicité avec le public qui donne à ce salon son caractère si particulier. "Sur ce salon, on n’a pas réellement de têtes d’affiche. C’est un choix. Cette année, Éléonore Thuillier, l’autrice de P’tit Loup, est sans doute la plus connue. On n’a pas l’affluence des grands salons avec leur cohorte de dessinateurs stars. Mais les Vidaubannais, et plus largement les Varois, aiment ce côté intimiste. Tout comme les auteurs d’ailleurs", assure Christophe Lorentz.

Complicité avec le public

Yannick Vicente ne dira pas le contraire. Installé à Fuveau dans les Bouches-du-Rhône, ce dessinateur, plutôt spécialisé dans les albums jeunesse (3-8 ans), est un fidèle de Vidau’Bulles. "Je viens à Vidauban depuis la 2e édition. J’y prends beaucoup de plaisir. En sept participations, j’ai eu le temps de m’attacher aux organisateurs qui se donnent beaucoup de mal, mais aussi aux familles que j’ai vu grandir. C’est vraiment un salon à dimension humaine, pas un de ces salons où l’on fait des dédicaces à la chaîne", confie l’artiste aux 100.000 abonnés sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook.

Axel Graisely et Lobé sont encore plus des enfants du pays. Et par leur lieu de résidence: le premier habite au Bourguet, le second aux Mayons. Et par leur démarche artistique. Au sein de la maison d’édition 2A Dalga, les deux complices mettent en scène les Histoires et légendes du Var. Et ça marche puisqu’ils en sont déjà à 12 tomes! "On est des fidèles parmi les fidèles. On vient depuis la toute première édition. Pourquoi? Pour l’accueil, l’organisation et le public: aussi bien les jeunes que leurs grands-pères qui redécouvrent avec plaisir les légendes qu’on leur a racontées quand ils étaient enfants", explique Axel avec enthousiasme.

À quelques pas de là, Jez, auteur de BD depuis 15 ans, découvre Vidau’Bulles. D’une certaine façon, c’est un "noob", comme Minus, le personnage principal de sa série Journal d’un noob. Mais venu en voisin (il est des environs de Pic Saint-Loup dans l’Hérault), Vidauban lui plaît déjà. "Je suis très content d’être là", lâche-t-il spontanément, alors que, seul à son stand, il est en train de réaliser une dédicace. "C’est pour un copain auteur de BD. En réalité, je n’aime pas trop les chasseurs de dédicaces. Mais comme ma série s’adresse plutôt à des enfants de 7 à 13 ans, je suis plutôt à l’abri de ce genre de demande. Après, si quelqu’un m’achète un album, je le dédicace avec plaisir. C’est important".

Bientôt en haut de l’affiche?

Pour sa première participation à Vidau’Bulles, Julie Vigne, alias Tsuru-burashi (1), son nom de mangaka, a frappé un grand coup: c’est en effet à cette jeune artiste de 24 ans, originaire de Palavas-les-Flots que l’on doit l’affiche de l’édition 2025! "Les organisateurs aiment bien ce que je fais et m’ont donc proposé de réaliser l’affiche", raconte timidement celle qui se présente à la fois comme mangaka et artiste peintre. "C’est mon tout premier salon. Jusqu’à présent, je n’avais participé qu’à des conventions mangas". Vit-elle de son art? "Non, pas encore. C’est difficile de se faire un nom", confie l’auteure de Sing me a lullaby. Surtout ne pas se fier aux apparences. Derrière ce doux titre - Chante moi une berceuse - "l’histoire est empreinte de noirceur et s’adresse à un public plutôt mature", affirme Julie Vigne qui compte Albator parmi ses nombreuses sources d’inspiration.

Un univers visiblement à l’opposé de ce qu’apprécie Gérard. T-shirt de Lucky Luke sur le dos, ce Vidaubannais, passionné de BD, affiche la couleur: "Moi, ce que j’aime, ce sont les classiques: Lucky Luke donc, mais aussi Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe, Astérix, et bien sûr Tintin avec qui j’ai appris à lire". Sur le salon dès l’ouverture, il essaye de communiquer sa passion à son fils… Luke qui a apprécié d’être pris en photo avec la mascotte P’tit Loup. Au passage Gérard espère bien dénicher quelques albums d’occasion. Le plaisir sans se ruiner, c’est aussi ça Vidau’Bulles.

1. Les pinceaux de la vigne en japonais.

Var-Matin

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