Vitraux contemporains de Notre-Dame : un premier aperçu en décembre au Grand Palais
Les maquettes des compositions de Claire Tabouret, qui doivent rejoindre la cathédrale fin 2026, seront exposées plusieurs mois dans le musée parisien.
Des créations contemporaines en remplacement des vitraux d’Eugène Viollet-le-Duc. L’initiative, d’abord contestée par certains défenseurs du patrimoine, a été validée en juin. Ces compositions, qui doivent rejoindre Notre-Dame de Paris fin 2026, seront dévoilées au Grand Palais, de décembre à mars 2026. Sous forme de maquettes « grandeur nature ».
L’artiste Claire Tabouret, qui en est l’auteure, l’a annoncé dans un entretien au quotidien La Croix . « J'aimerais permettre au public d'en débattre, de s'approprier cette création et lui donner envie - j'espère - de la découvrir en vitrail », se réjouit la Française dont le projet, mené avec l’atelier verrier rémois Simon-Marq, a été retenu en décembre dernier.
Sur 120 mètres carrés, les vitraux remplaceront six des sept baies du bas-côté sud d’Eugène Viollet-le-Duc, qui restaura la cathédrale au XIXe siècle. Comme l’annonçait Le Figaro, la commission nationale française du patrimoine et de l’architecture, opposée au souhait d’Emmanuel Macron d’installer des vitraux contemporains, a « pris acte » en juin de la poursuite du projet.
Face aux critiques, l'artiste assure trouver « rassurant que l'on ait, en France, un débat public, bien au-delà des seuls spécialistes, sur la conservation de monuments historiques ». « La cathédrale a déjà largement évolué au fil des siècles. C'est important, je crois, de continuer à y témoigner aujourd’hui de la vitalité d'une Église qui avance », déclare-t-elle.
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La peintre indique aussi avoir veillé à adopter pour ses vitraux « une balance des couleurs » qui ne perturbe pas la lumière de l'édifice. À contre-courant de ses créations habituelles. Elle se dit par ailleurs « conquise » par le thème imposé, la Pentecôte.
« L’idée d’hommes qui parviennent à s’unir, à se comprendre malgré la diversité de leurs langues, cette folle espérance, j'ai vraiment eu envie d'y participer. On vit dans un monde tellement divisé, chaotique, effrayant », estime l’artiste, qui apporte une nouvelle pierre à la renaissance de Notre-Dame.
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