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"On nous crache un peu à la figure": les pilotes d'hélicoptère du Samu en grève dès jeudi

"On nous crache un peu à la figure": les pilotes d'hélicoptère du Samu en grève dès jeudi
Les pilotes d’hélicoptère du Samu entament ce jeudi 29 mai une grève illimitée, à l’appel de leurs syndicats, qui annoncent une mobilisation suivie par 95% des effectifs. En cause: des salaires gelés depuis sept ans, des conditions de travail jugées dégradées, et des entreprises privées sous pression, fragilisées par les impayés des hôpitaux et la hausse du carburant.

Ils viennent porter secours quand des personnes sont dans des zones inaccessibles: les pilotes d'hélicoptère du Samu sont appelés à une grève illimitée dès ce jeudi. D'après les syndicats du secteur elle devrait être suivie par au moins 95% des effectifs. Ils réclament une amélioration de leurs conditions, mais aussi une revalorisation de leurs salaires.

Du travail de jour comme nuit, des gardes de 12 heures... et des heures supplémentaires que Jean-Bernard Petroni, pilote à Nice et vice-président d'un syndicat, ne s'embête plus à compter: "Chaque jour qu’on fait, on est motivés, on porte secours à la population française. On ne leur sauve pas la vie, mais on contribue à amener les équipes sanitaires auprès des patients. Et aujourd’hui, on nous crache un peu à la figure”.

En début de carrière, un pilote touche 2.300 euros nets. Sept ans que les salaires n'ont pas été revalorisés. Les grévistes demandent “une régularisation salariale qui concerne le cout de la vie.” “Et à côté de ça on demande 14% d'augmentation qui correspond à la technicité, à l'évolution de notre travail."

Sauf que les compagnies d’hélicoptères privées qui assurent ces missions pour le compte des hôpitaux sont sur la paille, dénoncent les syndicats, pour une raison simple. "Les hôpitaux français ne payent pas leurs factures" et la hausse du prix du carburant.

"On parle de millions d'euros d'impayés, donc fatalement les compagnies ne peuvent pas réévaluer les salaires à la hausse. Donc c'est une chaine sans fin”, explique Alexandre Hinaux, pilote d'hélicoptère à Saint-Brieuc. Selon nos informations, les pilotes vont être réquisitionnés dès aujourd'hui pour assurer la continuité des services d'urgence.

RMC

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