À Nice, un nouveau rooftop confidentiel et intimiste avec vue spectaculaire sur la Méditerranée

"Ce solarium est magique!" État des lieux parfaitement résumé par Laure Giometti. La directrice de l’hôtel La Pérouse, 11 quai Rauba-Capeù à Nice, est très heureuse de dévoiler son dernier joyau: un rooftop. Unique dans son genre. Dépouillé. Décalé du front de mer tout en le dominant.
Ouvert deux soirs par semaine, ce toit-terrasse inauguré récemment est un test. Opérationnel jusqu’à la fin août, mais avec la promesse de réitérer la formule l’été prochain.
Cette esplanade en suspension, entre mer et ciel, adossée à la colline du Château, est l’étape ultime de la fusée conduisant cet hôtel perché, sur le toit du monde.
Un monde que l’établissement aux 53 chambres et suites, bâti en 1936 – revendu en 2021 à un fonds d’investissement français dédié à l’hôtellerie – fuit pourtant depuis toujours. Loin de la ville et de son tumulte...
Un dédale de couloirs et de passerelles conduit au restaurant Le Patio, ouvert tous les jours, midi et soir et même l’après-midi pour grignoter ou boire un verre.
Situé au 1er étage de l’hôtel, mais en réalité, culminant de par la configuration de l’établissement, à six niveaux au-dessus de la grande bleue.
"Toute la décoration a changé", indique la responsable. Une rénovation sur le thème de la mer, confiée à Virginie Friedmann et Delphine Versace.
Le tandem a dirigé une dizaine d’artisans et artistes pour faire éclore ce décor unique, méditerranéen, où rien n’a été confié au hasard.
Qu’il s’agisse du bar intérieur tapissé de coquillages collés un à un selon une chorégraphie visuelle mouvante, du second bar extérieur en grès sculpté de motifs marins, ou des plateaux de tables en lave émaillée décorée de dessins librement inspirés de l’œuvre de Cocteau.
Sur ces tables circulaires, encerclées d’assises en fer forgé gracile, le chef Damien Andrews, présent à La Pérouse depuis 2023, dépose ses spécialités mises en scène dans une cuisine neuve.
Profondément imprégné des 17 années passées aux côtés du chef Patrick Raingeard, avec lequel il a décroché deux fois une étoile Michelin au Port Palace de Monaco et au Cap Estel à Eze, ce jeune Parisien aux lointaines racines écossaises, déroule sa démarche culinaire. Très locale.
À chaque saison, une déclinaison. Le chef aime les légumes du terroir: artichauts, petits pois...
Cet été, une pépite s’est épanouie dans l’esprit créatif de ce jeune disciple d’Escoffier: la fleur de courgette à la ricotta et fève de tonka, glace courgette à l’huile de verveine et crumble parmesan.
"Ce plat, je l’ai énormément travaillé. Il y a beaucoup de techniques pour parvenir à cette fleur farcie de brousse de brebis accompagnée d’une glace sorbet à la courgette." Un passionné. Un toqué. Qui a rapporté la première toque Gault & Millau à ce solaire patio.
Et donc, encore plus au-dessus des citronniers, au 6e étage correspondant à un R+12 depuis le niveau zéro, il y a ce rooftop.
Ce dernier a toujours existé, mais il était inutilisé en raison d’un manque d’accès direct. Un ascenseur a réglé le problème pour "avoir cette vue qui se mérite", insiste Laure Giometti.
Là, au milieu de bleus en fusion, on est dans l’épure. Quelques sièges en osier, de rares tables hautes. De quoi régaler une dizaine de convives par service. Pas plus. C’est limité. Volontairement.
Le toit terrasse n’ouvre que le vendredi et le samedi. En soirée. Pour un apéro hors norme, un dîner en altitude (brasero de poisson le vendredi et de viande le samedi, toujours orchestré en live par Damien Andrews), un after à la lumière des chandelles. Il en sera ainsi jusqu’à la fin du mois d’août. Avant "de monter crescendo la saison prochaine".
Encore quelques semaines pour vivre le changement de lumière dérivant vers les orangés flamboyants. Mais en silence. "Ici, pas de DJ, pas de musique, pas de tapage. On vient sur le rooftop pour sa sérénité et sa vue."
Un endroit en dehors du temps sur lequel s’est posé le doigt du Divin...
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Var-Matin