A partir du 28 juin, l'Europe impose un changement dans toutes les banques et cela va profiter aux clients

Une nouvelle règle européenne entre en vigueur et toutes les banques vont devoir l'appliquer.

Malgré les évolutions technologiques, c'est une pratique qui diminue un peu, mais qui perdure assurément. Retirer des espèces à un distributeur automatique de billets reste monnaie courante en France, puisque 43% des paiements se font encore en liquide dans l'Hexagone. Se rendre dans une banque pour remplir son portefeuille, des millions de Français le font tous les jours. Mais bientôt, ils pourraient voir quelques changements sur les automates.

Une nouvelle réglementation européenne va entrer en vigueur à partir du samedi 28 juin concernant ces distributeurs. La France, comme tous les autres pays de l'UE, est donc concernée et va devoir appliquer ces règles supranationales.

Les distributeurs de billets doivent désormais prévoir des instructions vocales, la possibilité de brancher un casque audio, de grossir le texte, ou encore de personnaliser les contrastes d'affichage… Une série d'options destinées à améliorer leur usage par des personnes ayant des difficultés ou handicaps divers.

Cette nouvelle réglementation va-t-elle changer quelque chose en France ? Un peu, mais pas beaucoup, selon la Fédération bancaire française. L'organisme estime que "la quasi-totalité des distributeurs automatiques de billets" de la profession "est conforme aux règles désormais imposées par l'Union européenne". Ce que confirme le Crédit Agricole : "Des automates récents incluent déjà une technologie vocale et des prises jack pour casque personnel."

Seuls quelques changements vont apparaître au fil du temps. La Fédération bancaire française reconnaît que certains guichets automatiques ne sont pas totalement conformes aux normes, pointant notamment qu'"il y a de moins en moins de casques sur le marché avec ce genre de connectique".

Pas de quoi s'alarmer puisque les banques disposent d'une souplesse. Les distributeurs actuellement en place et ne répondant pas aux nouvelles normes ne devront être changés que lors de leur fin de vie, c'est à dire d'ici 10 ans au maximum. Le Crédit Agricole a déjà anticipé : "Nous prévoyons un renouvellement de notre parc d'ici 2035 et nous conformons aux mises aux normes des exigences sectorielles complémentaires".

Et ce, alors que leur nombre de distributeurs diminue, en raison d'un coût d'entretien élevé, d'une baisse du nombre de retraits ainsi que des fermetures d'agences. La Banque de France se satisfait toutefois qu'un distributeur est accessible pour 99% des Français en moins de 15 minutes… en voiture.