Airbags Takata défectueux : marques, modèles… quels véhicules sont concernés par le nouveau rappel ?
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Les airbags défaillants Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine le 11 juin : une femme de 37 ans lors d’un accident sur l’autoroute à Reims. La conductrice était au volant d’une Citroën C3 datant de 2014. Un drame qui a conduit le ministre des Transports, Philippe Tabarot, à demander mardi 17 juin l’immobilisation de la totalité des Citroën C3 et DS3, afin de changer leurs airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs de modèles plus récents avaient été invités à faire remplacer le dispositif, mais pas à cesser d’utiliser leurs véhicules.
Citroën a pris mardi 17 juin la décision de demander l’immobilisation immédiate pour l’Europe entière de toutes les C3 et DS3 encore équipées de ce type d’équipement dangereux. Le problème ne concerne pas que Citroën, puisque une trentaine de marques de voitures possèdent des véhicules équipés d’airbag Takata. Libération fait le point.
Citroën avait lancé au début de l’année 2025 une immobilisation de quelque 236 900 modèles C3 et DS3 dans le nord du pays, après une première campagne au printemps 2024 dans le sud de l’Europe pour certains modèles. La mesure concernait jusqu’à présent seulement les voitures fabriquées avant 2013. Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, seul un rappel en concession par lettre simple, sans un «stop drive» où il est demandé au conducteur d’arrêter de rouler immédiatement, avait été lancé au mois de mai 2025. «Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013», a justifié un porte-parole de Stellantis.
Mais le décès de cette automobiliste dans le nord de la France avec un véhicule plus récent a poussé le constructeur français à étendre sa politique de rappel à toutes les voitures de ces deux modèles et dans tout le territoire métropolitain. Résultat : 441 000 voitures Citroën C3 et DS3 fabriquées jusqu’en 2019 sont concernées en Europe, dont 82 000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées. Sur plus de 690 000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481 000 ont été traités, a assuré Stellantis, soit 69,7 % des véhicules concernés.
Presque tous les groupes ont été touchés par le scandale. Honda, Toyota, Volkswagen, Stellantis, Nissan, Tesla, Ford, BMW, General Motors ou Ferrari ont rappelé des véhicules par dizaines de millions dans le monde pour changer leurs airbags. Plus de deux millions de véhicules construits entre 1998 et 2019 sont toujours en attente de réparation, selon les données du gouvernement français.
Pour savoir si vous êtes concerné, il faut trouver le numéro d’identification du véhicule (VIN). VIN est un numéro unique de 17 caractères inscrit sur votre carte grise à côté de la lettre E, sur le tableau de bord côté conducteur ou sur votre carnet d’entretien /garantie, ou encore sur la plaque constructeur sur le pare-brise. Il faut ensuite se rendre sur le site de votre constructeur automobile. Toutes les marques offrent des plateformes dédiées où entrer le numéro VIN et savoir si on est concerné par un rappel. Un site internet a également été mis en place par le ministère des Transports pour recenser l’ensemble des marques et modèles qui font l’objet d’un rappel. Si vous êtes dans la cible, le gouvernement conseille de contacter au plus vite un garagiste pour prendre rendez-vous et faire le changement.
En attendant, il faut respecter les préconisations du constructeur. Il est parfois indiqué qu’il ne faut absolument pas conduire avant d’avoir fait la réparation. Les garagistes et certains constructeurs proposent des voitures de courtoisie le temps de la mise à jour. Le ministère des Transports rappelle qu’«en cas de non-remplacement [de l’airbag], vous prenez un risque pour votre sécurité, celle de vos passagers, et celles des autres usagers de la route». Les airbags Takata peuvent projeter des «fragments métalliques qui engendreraient des blessures graves voire un décès».
Libération