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Airgbags mortels: plus de 10’000 Citroën immobilisées

Airgbags mortels: plus de 10’000 Citroën immobilisées
Les airbags défaillants de la marque Takata rendent les C3 et les DS3 dangereuses.

Les airbags défaillants de la marque Takata rendent les C3 et les DS3 dangereuses.

AFP

Changement de ton brutal dans la campagne de rappel des Citroën C3, C4 et DS3 encore équipées d’airbags Takata (celles produites entre 2009 et 2019). Jusqu’ici, les 10’244 détenteurs étaient priés de les faire remplacer, gratuitement, «dans les meilleurs délais». Depuis mardi, ils ont l’interdiction formelle de rouler tant que ce n’est pas fait. Entre temps, l’explosion accidentelle d’un de ces dispositifs, le 11 juin, a tué une automobiliste à Reims (F).

«Les voitures ne peuvent être utilisées que pour se rendre à l'atelier de réparation sélectionné, le jour du rendez-vous, précise Dušan Radić, porte-parole de Citroën en Suisse. Nos clients ne doivent prendre aucun risque afin d’éviter autant que possible tout incident.»

Des juges d’instruction enquêtent sur des soupçons de tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui dans l’affaire de l’airbag défaillant qui aurait tué une femme de 36 ans à Reims récemment. Les investigations pourraient même être étendues à trois accidents mortels. Dans les Hautes-Pyrennées en 2023, un quinquagénaire avait déjà trouvé la mort en pareilles circonstances. Enfin, en 2021, un homme de 70 ans avait perdu la vie en Martinique, toujours au volant d’une Citroën C3.

Si le ton est aussi alarmiste, c’est que la crise est grave. Dans le monde, 45 personnes ont déjà perdu la vie à cause de ce défaut; la plupart à cause de projections de vis et d’éclats de métal dans l’habitacle. En Suisse, environ un million de voitures ont été équipées de ces airbags dangereux à un moment ou à un autre. À ce jour, 720’000 véhicules ont été réparés, 93’000 doivent l’être et 280’000 ont été retirés de la circulation. Différents constructeurs, comme Honda, ont procédé aux modifications il y a plusieurs années déjà. Mais l’arrêt total du véhicule n’avait pas été ordonné.

Citroën avait demandé mardi dernier déjà l’immobilisation immédiate de tous les modèles de voitures C3 et DS3 encore équipés d’airbags Takata en Europe. Et ce, quelle que soit leur année de production. Quelque 441’000 C3 et DS3 étaient concernées, dont 82’000 en France. Interrogé sur le délai qui sépare la décision européenne de la décision suisse de mardi, Citroën précise que les courriers officiels, qui font foi, seront envoyés cette semaine en même temps dans toute l’Europe.

À noter qu’un «Stop Drive», comme on l’appelle, est une mesure prise par un constructeur. Il ne s'agit pas d’un ordre des autorités. Reste que l’Office fédéral des routes en a été informé, et que «si un détenteur de véhicule ignore les lettres qui lui ont été envoyées et ne fait pas effectuer les réparations nécessaires, le service des automobiles du canton concerné peut retirer le véhicule de la circulation», détaille-t-il.

Pour savoir avec certitude si un véhicule est concerné par la campagne de rappel, les proprios peuvent s’adresser à leur garage.

20 Minutes

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