Au Guyana, une loi environnementale “semble avoir été écrite par les compagnies pétrolières”

Face aux critiques concernant son manque de préparation en vue de l’exploitation des importantes réserves pétrolières du pays, le gouvernement d’Irfaan Ali a fait voter une loi sur les risques environnementaux. Mais selon ses détracteurs, ce texte limite les responsabilités d’ExxonMobil.
Rien, ni les critiques de l’opposition ni les avertissements des écologistes, n’a empêché le Congrès du Guyana d’adopter, le 16 mai dernier, le très controversé projet de “loi sur la prévention, la préparation, la réponse et la responsabilité en matière de pollution par les hydrocarbures”. Une législation qui fait débat, alors que le secteur pétrolier et gazier de ce petit pays sud-américain peuplé d’environ 800 000 personnes est en plein essor.
Enclavé au nord de l’Amazonie, entre le Venezuela et le Suriname, le Guyana est sous le feu des projecteurs depuis que la compagnie américaine ExxonMobil a découvert en 2015 d’énormes réserves de pétrole le long de ses côtes, estimées à 11 milliards de barils.
Dans ce contexte, le gouvernement d’Irfaan Ali a présenté en mai 2025 un projet de loi conçu pour répondre à “l’ampleur croissante des opérations pétrolières et des activités de transport maritime” afin “d’atténuer les risques environnementaux”, rappelle le média local Stabroek News. Au programme, la création d’une commission de défense civile et des sanctions pouvant aller jusqu’à 2 milliards de dollars (1,75 milliard d’euros).
Mais rien que la longueur de l’intitulé de cette loi aurait dû éveiller
Courrier International