Avant le passage à l’euro, les Bulgares se débarrassent de leurs économies en liquide

En janvier 2026, la Bulgarie deviendra le 21ᵉ pays de l’UE à adopter la monnaie unique européenne. Grands adeptes du cash, petits et grands épargnants ont déjà commencé à convertir leurs économies en euros – parfois au prix d’indélicatesses avec la loi.
Plus rien ne semble arrêter désormais la Bulgarie dans sa marche vers l’euro, pas même les protestations d’une poignée d’irréductibles qui ont bloqué les rues de Sofia, le samedi 28 juin. Ils ont réclamé un “référendum” sur la monnaie unique et le maintien du lev, la monnaie bulgare, raconte dans un reportage la chaîne de télévision publique BNT. Mais leurs rangs deviennent de plus en plus clairsemés, constate l’ensemble des médias du pays.
Pendant ce temps-là, les Bulgares lambda s’efforcent de se débarrasser de leurs économies en leva, qu’ils soient planqués sous le matelas ou dans d’autres cachettes à leur domicile. C’est ce que raconte dans une longue enquête le journal populaire de Sofia 24 Tchassa, brossant au passage le portrait de toute une génération qui ne jure que par le cash.
“Ces personnes se souviennent de la transition de l’économie planifiée à l’économie de marché [dans les années 1990], marquée par des bouleversements, des scandales et des abus. Depuis, ils doutent de tout : de la fiabilité des banques et des institutions en général. Ils reçoivent leur pension de la main à la main et gardent leur argent à la maison, écrit le journal. De leur côté, leurs enfants les aident à arrondir les fins de mois en leur donnant à leur tour de l’argent en liquide, que ces ret
Courrier International