Benjamin Duhamel quitte finalement BFM TV pour France Inter
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Le transfert à France Inter de Benjamin Duhamel à la rentrée, annoncé le lundi 2 juin, avait suscité beaucoup de méfiance au sein de la chaîne publique. Le journaliste politique de 30 ans, remplaçant Sonia Devillers qui a occupé la tranche pendant deux ans, devait cumuler deux postes : l’interview à 7 h 50 dans la matinale à la radio du lundi et au jeudi et sa quotidienne télé d’une heure sur BFM à 18 h 50, Tout le monde veut savoir, également du lundi au jeudi.
La rédaction de la chaîne publique s’était mobilisée deux jours après, demandant à la direction de refuser ce cumul des postes accordé au journaliste, l’un dans le public, l’autre dans le privé. Six syndicats et la société des journalistes de Radio France avaient dénoncé le mélange de fonctions de la nouvelle recrue de la station publique.
Mais le départ de Léa Salamé de la matinale a rebattu les cartes. Selon Le Parisien, qui révèle l’information ce jeudi, Benjamin Duhamel devrait voir sa place élargie dans la matinale de France Inter, sans apporter plus de précisions. Le journaliste aurait également été «agacé», avance le quotidien, que BFM TV propose à la star de France Inter sa propre tranche d’info le soir à 18 h 50. Proposition que Léa Salamé a finalement refusée. Elle a préféré prendre la succession d’Anne-Sophie Lapix au 20 heures de France 2.
Après avoir commencé sa carrière à RTL, Benjamin Duhamel avait rejoint BFM TV en 2019, d’abord pour suivre l’extrême droite, puis comme éditorialiste et intervieweur. Héritier d’une longue lignée médiatique historiquement liée à l’audiovisuel public, il est le fils de Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions et de Nathalie Saint-Cricq ainsi que le neveu d’Alain Duhamel.
Sur ces accusations de profiter d’un certain népotisme médiatique, Benjamin Duhamel expliquait en septembre à Libération qu’il «serait indécent de [s] e plaindre» : «Les fils de femme de ménage ou d’agriculteurs ne partent évidemment pas avec les mêmes chances dans la vie. Ça m’agace juste quand ça m’essentialise. J’espère quand même que si je suis arrivé là, ce n’est pas simplement à cause de mon nom.»
Libération