Besançon. Foire comtoise : « Les Mystères de Pompéi » en 2026, une histoire qui « fascine beaucoup de gens »

L’an dernier, le dimanche, vous annonciez que le Royaume-Uni plaçait la 96e édition de la Foire comtoise dans le top 3 historique avec 148 300 visiteurs. Cuba a-t-il fait mieux ?

« Non, hélas. Avec 132 500 visiteurs, Cuba se place au niveau des éditions d’avant Covid de 2017 à 2019. La semaine a été compliquée. Nous étions programmés trop tard au mois de mai. Plusieurs choses ont été contre nous : la Fête des mères, célébration difficile à organiser lors d’une foire comme celle-ci puisque ce n’est pas le lieu idéal, les deux ponts précédents pendant lesquels les gens ont déjà dépensé beaucoup d’argent ailleurs, manque de finances pour les familles, la paie n’arrivant qu’en fin de mois, une météo difficile, un mercredi pourri, le match de rugby le premier samedi, le match de foot du dernier samedi, la canicule de vendredi. Néanmoins, la gastronomie et les vendeurs de tondeuses ou de spas ont bien travaillé. »

Quels jours y a-t-il eu plus d’affluence ?

« Le jeudi de l’Ascension, avec 35 000 entrées. C’est resté fluide parce que les visiteurs se sont bien étalés sur la journée. Les lundis et mardis, jours d’entrées gratuites jusqu’à 13 h 30, ont attiré aussi beaucoup de personnes, surtout parmi les aînés. »

Êtes-vous déçu de ne pas avoir atteint les objectifs que vous vous étiez fixés ? Le village cubain et son restaurant ont-ils tenu toutes leurs promesses ?

« Je suis déçu, il n’y a aucun doute là-dessus. Parce que nous sommes des compétiteurs motivés. La gestion de mes équipes se fait en ce sens depuis 14 ans. Nous n’avons pas atteint nos objectifs. Globalement, cela reste une belle foire tout de même. ‘’Tierra caliente’’, notre spectacle, a attiré beaucoup de monde. Le ‘’Palador de la Habana’’, tenu par nos équipes de restauration, a vendu 2 800 repas en tout, dont 750 rien que sur le jeudi de l’Ascension, soit 25 % de plus qu’avec le Royaume-Uni l’année dernière. Le menu a fait l’unanimité. J’entends les critiques sur le manque d’artisans de cette île des Caraïbes. Cela s’explique par un contexte économique dramatique pour ses habitants. C’est la grande pauvreté là-bas. En faire venir est quasiment impossible. Quant aux cigares, nous ne détenons pas de licence pour en vendre. La bière cubaine est inachetable. Nous étions dans l’impossibilité d’importer leurs produits. »

Il y a eu des problèmes d’alcoolisation et quelques débordements le jeudi soir de l’Ascension. Comment pourriez-vous combattre ce fléau à l’avenir ?

« C’est un souci récurrent sur les grosses soirées. Mais je ne suis pas sûr qu’il y en a eu plus que les années précédentes. Nos agents de sécurité font très bien leur travail. Chaque exposant est responsable des quantités qu’il offre. Dans nos bars, nous ne servons plus ceux qui ont une ébriété trop avancée. C’est bien le problème qui s’est déroulé jeudi soir entre une de mes serveuses et un exposant violent. Elle est en arrêt maladie pour les coups qu’elle a reçus. Son agresseur a été exfiltré, avec interdiction de revenir. Nous porterons plainte ce lundi. Nous traitons tout débordement de la même manière. »

Avez-vous validé le pays invité d’honneur pour l’an prochain ?

« Oui. Ce ne sera pas un pays, mais une région, celle de Naples, en Italie. Le thème retenu sera ‘’Les mystères de Pompéi et son village napolitain’’, une exposition événement inédite que Philippe Bertin réalisera. Pompéi fascine beaucoup de gens. Il y a plein de choses à faire au niveau culturel et gastronomique. Et nous aurons un jour de plus pour la Foire comtoise. Elle commencera le vendredi 8 mai, pour se terminer le dimanche 17 mai 2026. »