Budget 2026. « Il fallait réveiller les Français » pour Pierre Moscovici, une « horreur » pour Marylise Léon

Les orientations budgétaires présentées par François Bayrou actent une effort nécessaire, selon le président de la cour des comptes. La secrétaire générale de la CFDT, elle, envisage une mobilisation, mais seulement à la rentrée, en cas d'échec des discussions.
« Il fallait réveiller les Français » et l'effort qui leur est demandé est réalisable, a affirmé jeudi le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici, au surlendemain des annonces budgétaires du Premier ministre François Bayrou. « Une chose qui a mon approbation totale, c'est qu'il fallait réveiller les Français, c'est qu'il fallait présenter un budget qui dise bien que, vraiment, le désendettement, c'est maintenant, que c'est une priorité », a-t-il dit interrogé sur Franceinfo.
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Le Premier ministre a dévoilé mardi son plan choc dont l'objectif est de réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026. Ce projet de budget, s'il est adopté au Parlement, passera par une « année blanche » de gel de prestations sociales et des retraites, par le gel des dépenses budgétaires hors Défense et notamment par la suppression de deux jours fériés.
« Il faut faire des efforts importants, et il faut faire des efforts d'économie en dépenses importants. Ça, c'est une réalité. Et j'ajoute une chose, c'est que nous avons les moyens de les faire. Ce n'est pas de l'austérité », a affirmé Pierre Moscovici. Le Haut Conseil des finances publiques qu'il préside se prononcera à l'automne sur ce projet de budget 2026.
Interrogé sur le risque de censure du gouvernement à gauche, Pierre Moscovici a estimé que « c'est le gouvernement, c'est le Premier ministre qui doit trouver sa majorité, en tout cas sa non-censure ». « Les socialistes, ils sont ce qu'ils sont. Manifestement, tel quel, le budget n'est pas acceptable pour eux et il faudra sans doute faire en sorte qu'il le soit davantage », a-t-il poursuivi.
« Le temps de la discussion »La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a, elle, estimé sur France Inter que la possibilité pour les salariés de monétiser leur cinquième semaine de congés payés fait partie « du musée des horreurs » des idées du gouvernement pour réformer le droit du travail « Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés », a-t-elle ajouté.
Concernant le plan d'économies dévoilé par François Bayrou mardi, la numéro un de la CFDT a dit être « tout à fait lucide sur le fait que la situation est grave et qu'il y a besoin d'avoir un budget particulier » mais il ne faut pas que ce dernier se fasse aux dépens de la « transition écologique » ou de la « justice sociale ». « Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injuste et des efforts absolument pas partagés », a-t-elle prévenu.
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Quant à la question de l'assurance chômage, « quand j'entends François Bayrou nous expliquer qu'il faut encore (la) réformer parce que c'est un frein à l'emploi, c'est "un jour sans fin" ». « J'ai l'impression de me réveiller en 2017, quand on nous a expliqué qu'il y avait un problème d'emploi à cause de l'assurance chômage », a-t-elle dit. Dans ce contexte, la mobilisation de la CFDT n'est « absolument pas exclue », a-t-elle prévenu. « Là c'est le temps de la discussion (...) mais ça fait partie du panel de la possibilité d'actions. »
L'Est Républicain